Jérôme Bonet, préfet du Gard, s’est exprimé à 13h30 ce jour dans le quartier Pissevin après l’incendie du nouveau poste de police.
« On ne lâchera rien », déclare-t-il déterminé face aux micros tendus de la presse locale et nationale. Dans la nuit d’hier à aujourd’hui, aux alentours de 3h, un incendie s’est déclaré au sein d’un commerce de la galerie Marcel-Sant de Pissevin. Le nouveau poste de police qui se situe juste à côté de ce commerce a également été dégradé par les flammes.
Ouvert en journée, dégradé la nuit
L’incendie aurait eu lieu suite à une explosion comme le révèle, vidéo à l’appui, nos confrères de France Bleu Gard Lozère. Une triste déconvenue qui touche le nouveau poste de police tant attendu, ouvert dans la journée d’hier et réunissant des effectifs de la police municipale et nationale. Ce nouvel équipement intervient dans le sillage du Contrat de sécurité intégrée signé entre l’Etat et la ville de Nîmes il y a quelques mois, prévoyant des moyens supplémentaires (notre article ici). L’adjoint au maire de Nîmes en chargé de la Sécurité, Richard Schieven, confiait alors dans nos colonnes : « La police nationale qui travaille sur ce périmètre ouest aura pour base de repli ce poste de police commun qui ne sera pas ouvert H24 comme un commissariat ».
L’inauguration reportée ?
Pas d’annonce particulière de la part du représentant de l’État. Une enquête judiciaire a été ouverte par la Procureure de la République de Nîmes après l’incendie. Jérôme Bonet attend le retour des experts pour connaitre la nature des travaux nécessaires. On ignore à ce jour si le bureau de police pourra être inauguré lundi 26 août comme prévu. Triste hasard du calendrier, l’incendie survient un an après, jour pour jour, du décès du petit Fayed dans ce même quartier. Concernant cette dernière affaire : « les suspects ont été identifiés par les enquêteurs et mis en examen », informe Jérôme Bonet.
Une enquête judiciaire ouverte
Ce nouveau poste de police qui devait contribuer à rassurer les habitants se mue-t-il en source d’inquiétude ? « Depuis un an, plus de 400 interpellations dans les quartiers nîmois et plus d’une centaine de personnes a été écrouée », rassure le préfet du Gard. Ce dernier poursuit : « Les policiers sont présents 24h/24 heures sur le quartier », et conclue : « si l’on devait être sur un acte volontaire, ces habitants ont la garantie que l’on ne lâchera rien […] La présence de l’État est constante. » Une question est alors sur toutes les lèvres : un commissariat ouvert la nuit ne devrait-il pas voir le jour, en lieu et place de ce poste de police fermé en fin de journée ?