La situation est cataclysmique en Espagne. Le bilan provisoire suite aux orages diluviens ne cesse de s’alourdir. Ce vendredi 1er novembre, les autorités ont annoncé qu’au moins 205 personnes sont mortes suite aux inondations. Pour rappel, un orage diluvien stationnaire a déversé 400 mm de précipitations en 6h et près de 500 mm en 8h, soit l’équivalent de près d’un an de précipitations pour une ville comme Perpignan.

Alors que les services de secours continuent de rechercher des personnes disparues, les modèles numériques de prévisions suggèrent de possibles nouveaux orages diluviens. Le risque est particulièrement présent dans la nuit de vendredi à samedi et pour cette journée du samedi 2 novembre. La côte d’Est espagnole, notamment les provinces de Valence, Castellon et Tarragone sont exposées à ce risque de nouveaux orages.

Un épisode méditerranéen historique en Espagne

Ce épisode méditerranéen est historique en Espagne. Il fait parti des plus intenses que le pays ait connu de mémoire d’homme. Il se classe comme le troisième événement météorologique extrême dans cette région en terme de dégâts humains et matériels. L’augmentation de la température sur Terre provoque inévitablement davantage de « carburant » sous les orages diluviens. Ce qui a pour incidence d’augmenter l’intensité de ces épisodes méditerranéens.

Pour autant, ces phénomènes ne sont pas la cause du « dérèglement climatique ». Soyons clair, ils ont toujours existé. Les conséquences toujours plus dramatiques sont également liées à l’urbanisation à outrance qui se poursuit au fil des années. A l’image de Cannes il y a quelques semaines où 60 mm de précipitations avaient transformé les rues de la ville en torrent. Imaginez si 400 mm venaient à tomber en 6h sur une ville comme celle-ci… La catastrophe serait inévitable.

C’est ainsi que ce sont déroulés les catastrophes de Nîmes en 1988, Vaison-la-Romaine en 1992, Draguignan en 2010, ou encore les épisodes cévenols et méditerranéens successifs chaque année, pour ce citer que quelques exemples. Chaque année, à l’automne particulièrement, le territoire méditerranéen est exposé à ces phénomènes météorologiques. Il est temps d’améliorer, en France notamment, le système d’information météo sur le territoire national.