Suite aux accusations de viols émanant d’une vingtaine de femmes à l’encontre de l’abbé Pierre, la gauche soumettra un vœu lors du conseil municipal de Nîmes samedi prochain.
« Nous considérons qu’il n’est pas possible qu’une place de notre cité (à l’endroit du musée du Vieux Nîmes, ndlr), porte le nom d’une personne ayant commis de très nombreuses agressions sexuelles », déclare le groupe Nîmes citoyenne à Gauche emmené par le communiste Vincent Bouget. Les élus souhaiteraient qu’un nouveau nom féminin soit choisi pour cette place « après concertation », et expriment leur solidarité « aux victimes tenues au silence pendant tant d’années ». Partout en France, des initiatives voient le jour afin de débaptiser les rues, boulevards et autres places publiques à l’effigie du père de la fondation éponyme.
Un nom féminin à la place ?
Le mardi 24 septembre, de bon matin, la statue de l’abbé Pierre, installée à côté du village Emmaüs Pau-Lescar dans les Pyrénées-Atlantiques, a été démontée. Depuis 2021, une fresque de l’Abbé Pierre était visible à deux pas du Corum à Montpellier, accompagnée d’une citation : « Gouverner, c’est d’abord loger son peuple ! ». Elle a été effacée par les services de la ville. À Perpignan, une avenue porte le nom de l’abbé Pierre. « Une réflexion est en cours mais rien n’est encore décidé ou acté. Il est toutefois envisageable de rebaptiser cette avenue à l’avenir », réagissait la municipalité il y a quelques jours.