Suite à l’annonce par le groupe Solvay de la fermeture de son site industriel à Salindres, entrainant la suppression de 68 postes courant 2025, la présidente de la Région Occitanie a souhaité réagir.
« La décision brutale prise par la direction du groupe Solvay d’arrêter la production chimique sur le site de Salindres est un véritable coup dur pour le territoire et ses habitants, qui succède à plusieurs mois de polémiques sur la pollution des eaux« , se désole Carole Delga. Contactée par nos soins, la direction justifie la fermeture par trois constats impactant l’activité : « une forte concurrence internationale, principalement asiatique, sur les TFA et dérivés fluorés produits à Salindres, une performance financière du site de Salindres qui se dégrade depuis plusieurs années ainsi qu’un durcissement des réglementations européenne et française sur les PFAS ». Lire aussi : Solvay, « Christophe Rivenq semble bien manquer de courage »
« Les appétits de ses actionnaires »
Giovanni Di Francesco, chef de Section d’Alès du Parti communiste français, éructe : « Et paf, l’argument habituel d’un patron : ‘c’est la faute à la concurrence étrangère et aux normes environnementales’. Disons que c’est plutôt la faute à un patron qui n’a plus investi ici depuis des lustres pour moderniser et se diversifier et a plutôt choisi de nourrir les appétits de ses actionnaires« .
Des garanties sont nécessaires
Les équipes de la Région ont rencontré mardi dernier le président du groupe Solvay François Pontais afin d’étudier les raisons de cette fermeture et demander des garanties pour l’avenir des salariés et du site, ainsi que la garantie qu’elle n’aura pas d’impact sur le groupement. Suite à cet échange et dans l’attente de la tenue du Comité Social et Economique (CSE) prévu le 3 octobre prochain, la Région reste « particulièrement vigilants et engagés aux côtés des salariés, de leurs représentants et des élus locaux, afin de limiter l’impact de cette décision sur le territoire ».
« L’État doit prendre ses responsabilités »
Les deux vice-présidents Jean-Luc Gibelin et Jalil Benabdillah iront dimanche à leur rencontre. « Toutes les options pour maintenir l’activité industrielle sur ce site devront être étudiées, y compris un dialogue renforcé avec le groupe Solvay et des partenaires potentiels pour identifier des solutions de reprise ou de reconversion industrielle« , indique Carole Delga selon qui « l’État doit prendre ses responsabilités et être aux côtés des collectivités locales pour défendre l’emploi industriel« .