Un rassemblement porté par la fédération CGT des cheminots a eu lieu ce jeudi 18 juillet à 12h devant la préfecture du Gard.

L’ensemble des forces de la gauche étaient réunies, au travers des partis politiques (PCF, PS, Générations, LFI, Ecologistes), mais également Attac Nîmes et quelques syndicats. Un public exhortant le Président de la République à « respecter le choix des urnes », lui qui a semé « le chaos en France en dissolvant l’Assemblée nationale », entend-on au micro. Une allocution suivie de la réception d’une délégation en préfecture. « C’est tellement rare d’être reçus, même si on sait que c’est pour se donner bonne image, circulez y’a rien à voir », nous souffle un militant, drapeau syndical à la main.

« Circulez, y’a rien à voir »

« Les exigences sociales doivent être entendues, la mobilisation citoyenne a déjoué le scenario catastrophe de Macron, lui qui a déroulé le tapis rouge au RN », clame avec ferveur un responsable CGT. Avant de poursuivre : « les électeurs ont refusé de donner les clefs du pays à l’extrême droite ». Sauf dans le Gard, à en croire le grand chelem des 6 députés RN sur 6, et bien au-delà en France ou la vague bleue marine a déjoué les pronostics. Parmi les mesures phares du Nouveau front populaire : augmenter le SMIC, les pensions, abroger la réforme des retraites et investir massivement dans les services publics.

« Le Président a semé le chaos »

« En Europe, le choix est désormais clair, progressisme social ou fascisme, le libéralisme n’est plus une alternative », tonne le responsable CGT. Lequel martèle que « le RN est toujours un parti raciste, antisémite, xénophobe et violent ». Le président jupitérien aura-t-il vent des clameurs émanant du pays ? A en juger le ton de sa lettre envoyée aux Français il y a quelques jours, c’est plutôt non. Le chef de l’Etat y conteste la victoire de la gauche aux législatives – « Personne ne l’a emporté » – et défend un « large rassemblement » avec les « forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines », mais sans le RN ni LFI.

André Chassaigne sorti du chapeau

A défaut de s’entendre sur un nom pour Matignon, socialistes, insoumis, communistes et écologistes se sont entendus le mercredi 17 juillet sur André Chassaigne pour tenter de conquérir, ce jeudi, le perchoir de la Chambre basse. « C’est un homme respecté dans les rangs de l’Assemblée nationale, il a su montrer son attachement à la République, à la démocratie et à la séparation des pouvoirs », juge Vincent Bouget, chef du Parti communiste gardois.