La signature a eu lieu ce jeudi 29 février et vient acter le transfert de propriété de la zone aéroportuaire de Nîmes Grande Provence Méditerranée. Nîmes Métropole détient désormais 86% du foncier.
« Nous sommes arrivés au bout d’un long chemin », entame Franck Proust en préambule de cette signature officielle. Le président de Nîmes Métropole fait montre d’une certaine émotion après « deux années de travail intenses ». Autour de la table ont œuvré la collectivité et pas moins de six ministères impliqués. C’est dire la lourdeur de la procédure et le « degrés de complexité », précise le président pour qui cela explique peut-être que « ni le Département, ni la Région se sont portés candidats ». Le Préfet du Gard, Jérôme Bonet, appuie quant à lui sur le « co-engagement » de l’Etat qui entend maintenir ce fleuron national en matière de lutte contre les feux de forêt, qui « nous mettent au défi chaque année ». Et de souligner les emplois crées sur un département où le « niveau de chômage est assez élevé ».
Nîmes Métropole a candidaté en 2022 pour acquérir une grande partie de l’aéroport Nîmes Grande Provence Méditerranée. L’enjeu est multiple : répondre à la forte demande des entreprises présentes et en attirer de nouvelles, développer l’activité industrielle et aéroportuaire avec l’augmentation du trafic de passagers (252 000 passagers en 2023), et implanter un hub européen de la protection civile.
Il y a trois mois, le leader mondial dans la formation de pilotes bombardiers d’eau Conair annonçait son installation sur le site de l’aéroport. Une formation unique au monde, spécialisée dans les Dash 8. Une étape supplémentaire dans la reconnaissance du site comme base européenne de la Sécurité civile. Au total : un investissement de 60M€ est prévu sur 4 ans.
« Dans un environnement très concurrentiel à l’échelle européenne en matière de développement économique, le transfert de la plateforme de Nîmes, c’est du foncier en bord de piste que peu de plateformes peuvent offrir en France et en Europe », a assuré Franck Proust. Ce sont 31,5 hectares supplémentaires dont Nîmes métropole récupère la propriété auprès du ministère des Armées et des Transports. La collectivité détient désormais 86% du foncier de l’aéroport.
Un investissement de 21,5M€
Avec le transfert de la plateforme, Nîmes Métropole ambitionne la création de 50 000 m² de nouveaux hangars en bord de piste pour des activités aéronautiques, soit environ 12 immeubles, et 50 000 m² dédiés à de la petite industrie et de la sous-traitance en lien avec ce secteur. L’Agglomération fait état de « plus de 100 millions d’euros d’investissements privés potentiels sur le site ». Cela permettra l’implantation d’une vingtaine d’entreprises et la création de 1500 nouveaux emplois qualifiés.
Surtout, l’Agglomération compte conforter le développement d’un pôle européen d’excellence de sécurité civile, avec en plus la création au sud de l’aéroport d’un écoparc en lien avec la gestion des risques. Le coût du transfert s’élève pour l’Agglo, à 21,5M€HT. Une enveloppe est notamment dédiée à la séparation et au renforcement des réseaux d’eau usée et électrique. « Ce n’est pas tout à fait un transfert à titre gracieux comme j’ai pu le lire…», ironise Franck Proust.
