En conseil communautaire ce lundi 23 septembre, le président de Nîmes Métropole et son opposant Yvan Lachaud se sont tirés dessus à balles (presque) réelles.
Un climat houleux prévisible. Après avoir été relaxé par la justice dans l’affaire de la Senim (notre article ici), Franck Proust a souhaité revenir sur cet épisode judiciaire de vingt ans avant d’entamer les plus de cent délibérations à l’ordre du jour. « J’ai tout donné dans la précision des faits et dans l’incompréhension de ce qui pouvait m’être reproché alors qui n’avait jamais été relevé de faits délictueux. Les rapports de police l’établissaient déjà depuis plus de vingt ans », déclare l’intéressé au micro.
« Celui qui se dit chrétien »
Rapidement, le président de l’Agglo se montre plus revanchard : « Quelques-uns ont utilisé la justice comme une arme contre un individu alors qu’elle est un instrument de la société pour la société ». Il cible alors de manière précise : « celui qui se dit chrétien et qui n’a pas une once de bonté en trimbalant le vice, la sournoiserie, la médisance, la malfaisance comme la caisse à outils de son ambition personnelle ».
« Sinon, cela vous amenerait à un dépôt de plainte »
Il n’en fallait pas plus à Yvan Lachaud, ancien président de Nîmes Métropole, directeur de l‘Institut d’Alzon et chef du parti Horizons dans le Gard, pour dégainer : « Au lieu de passer votre temps à m’attaquer, je vous propose de vous adresser à la chambre régionale des comptes qui a saisi le procureur de la République, aux trois procureurs successifs, dont l’un a ouvert une enquête et un autre ordonné le renvoi en correctionnel, à l’avocat général de la cour d’appel de Nîmes qui vous a condamné ».
« Taisez-vous ! »
Le même de justifier qu’en tant qu’adjoint aux finances qu’il était, « j’ai simplement fait, le 29 juillet 2007, l’état des dysfonctionnements et des pratiques non conformes à la réglementation de la gestion de la Senim ». C’est particulièrement l’allusion à sa pratique religieuse qui a fait bondir l’homme de foi : « en ce qui concerne vos propos sur le chrétien que je suis et ma présence à la messe, je vous conseille de cesser ces attaques. Sinon, cela vous amènerait à un dépôt de plainte pour diffamation. » « Allez-y ! Je ne vous pardonnerai jamais le mal que vous m’avez fait, ni celui que vous avez fait à ma famille. Ce n’est pas digne d’un homme politique. […] Taisez-vous ! », fulmine Franck Proust. Yvan Lachaud persiste et signe : « Je ne me tairai pas. Je ne regrette rien de ce que j’ai fait ! » Ambiance.
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