Les transports publics de Montpellier subissent une dégradation inquiétante. Usagers et syndicats dénoncent.
La situation des transports en commun à Montpellier atteint un point critique en cette rentrée 2024. Le collectif d’usagers des transports de Montpellier tire la sonnette d’alarme. Les usagers, de plus en plus exaspérés, peinent à se déplacer dans de bonnes conditions. Les lignes de tram 1 et 3, essentielles au réseau, sont saturées. Chaque jour, de nombreux voyageurs restent à quai, incapables de monter dans des rames bondées. Même aux heures de pointe, les temps d’attente restent insupportables.
Du côté des bus, la ligne 15 fait face à une surcharge constante. Le matériel, vieillissant et mal entretenu, pose également des problèmes de sécurité, en particulier sur les lignes sous-traitées par Transdev. Cette situation pèse lourdement sur les passagers, mais également sur les agents de la TAM, dont les syndicats soutiennent les plaintes des usagers.
« Il faut en finir avec les discours creux, les mensonges et fausses promesses«
Cette crise des transports découle d’une offre qui n’a pas été renforcée depuis plusieurs années. Le tramway n’a pas vu de renforcement depuis 2016, et au contraire, des réductions sont apparues en 2021. Pour les bus, la dernière amélioration remonte à 2019. La Chambre Régionale des Comptes a souligné cette dégradation, accentuée par des projets de développement qui stagnent. La future ligne 5 du tramway, prévue pour 2025, s’annonce déjà avec un service réduit.
Le Plan de Mobilité 2032, présenté en toute discrétion, n’apporte aucun espoir. Les transports montpelliérains ne semblent pas prêts à répondre aux besoins croissants de la population. Usagers et syndicats demandent une refonte totale du système, basée sur une augmentation de la fréquence des passages, la fiabilité du matériel, et une meilleure amplitude horaire.
Pour remédier à cette situation, ils proposent des mesures immédiates : accélérer la réalisation de la ligne Bus/tram 2 pour remplacer la ligne 15, augmenter la fréquence des trams 1 et 3 à toutes les 4 ou 5 minutes, et auditer les lignes de bus sous-traitées.