Stéphanie Jannin est cheffe de file à Montpellier du parti Horizons (Edouard Philippe, majorité présidentielle), en vue des municipales 2026. Dans les colonnes de Midi Libre, l’élue d’opposition, ancienne adjointe au maire sous Philippe Saurel, appelle de ses vœux : « Montpellier mérite qu’on se rassemble, qu’on fasse cette union pour poser une vraie opposition en capacité de gagner ».
« Je travaille déjà avec Salim Jawhari »
Stéphanie Jannin cite alors l’homme d’affaires et président du MHR, Mohed Altrad. « Et c’est très bien que Patricia Miralles et Mohed Altrad parlent ensemble. C’est très bien que cette union des démocrates soit en train de s’organiser », félicite-t-elle dans l’interview de Midi Libre. Contacté, Mohed Altrad clarifie certains points : « Comme je le rappelle souvent, je n’appartiens à aucun parti politique. Je suis pour le bon sens et pour le bien commun. Une ville ne doit être dirigée, ni pour un parti politique, ni pour ses sympathisants. Elle doit être dirigée pour l’ensemble de ses habitants ».
« Je laisse les autres faire des calculs politiques »
Concernant un rapprochement avec Horizons, Mohed Altrad fait une piqûre de rappel : « je travaille déjà avec Salim Jawhari, qui est non seulement responsable localement d’Horizons, mais qui a déjà été élu sur ma liste en 2020. Il a toute ma confiance. Comme cela a été relayé par la presse, nous avons déjà rencontré la ministre Patricia Mirallès. C’est une personnalité qui est investie au niveau national mais aussi localement depuis des années ».
« Je suis ravi de voir que d’autres s’inscrivent dans le sillage du travail que j’ai initié »
Salim Jawhari, président de la commission finances de la Ville, abonde à son tour : « Je suis ravi de voir que d’autres s’inscrivent dans le sillage du travail que j’ai initié depuis quelques mois par le biais de discussions avec les acteurs du bloc central. Certaines ont même été relayées récemment par la presse. Ce travail, entamé avec d’autres élus, a déjà conduit à la création du groupe d’opposition que je préside : l’Alliance progressiste et républicaine pour Montpellier, au sein du conseil municipal de Montpellier. Ce groupe transcende les appartenances politiques de chacun tout en respectant les sensibilités politiques des uns et des autres. L’alternative à Montpellier n’est pas une question de casting politique, mais plutôt la construction programmatique d’un projet autour de valeurs qui serviraient l’ensemble de la population montpelliéraine. «
« Ce n’est pas un maire, c’est une machine à sous »
« Encore une fois, on parle de rassemblement. Et si on veut faire vraiment le tour, il ne faut pas négliger Rémi Gaillard, c’est quelqu’un de très sincère dans sa démarche », confie Stéphanie Jannin dans cette même interview. Contacté, Rémi Gaillard (9,58% au 1er tour des municipales de Montpellier 2020), livre son éclairage : « Ce qui importe avant tout, c’est Montpellier. Un rassemblement, s’il se limite à un arrangement entre anciens candidats, ça sert à quoi ? Je rêve d’une force populaire avec des citoyens engagés, de vrais écologistes — pas des troufions du PS — des personnes honnêtes quoi. Il faut répondre à l’urgence déclenchée par Delafosse et ses complices : endettement record, bétonisation, insécurité, mépris des habitants qu’il traite de « connards« . Ce n’est pas un maire, c’est une machine à sous : 8 500 euros par mois, voiture de ministre, selfies en famille à Pékin… Et avec son arrogance, il va oser demander un jeton pour rejouer« .
« Pas des troufions du PS »
L’activiste d’ajouter : « je n’ai pas d’ambition personnelle et je l’ai prouvé. Je n’étais sur aucune liste au second tour en 2020, je n’ai pas pris un centime à Montpellier. La seule chose que j’ai faite, c’est subir les menaces de mort au revolver venant de la mairie. Des hommes envoyés par la Métropole sont carrément venus chez moi avec des tronçonneuses. Visiblement, il y a un contrat sur ma tête… ».
« Mon parcours est en dehors des sentiers battus »
« Il y a aussi Isabelle Perrein bien entendu, qui mène une campagne courageuse et sérieuse », pointe Stéphanie Jannin dans cette interview Midi Libre. « Mon engagement est au profit de la ville, mon parcours est en dehors des sentiers battus, hors des appareils politiques », rétorque aussitôt Isabelle Perrein, seule candidate déclarée pour l’heure à Montpellier en 2026. La même de tendre la main : « si des femmes et des hommes adhèrent au projet que nous portons, l’avenir des Montpelliérains, ils peuvent nous rejoindre ! ». La notaire de profession, non encartée politiquement, conclut : « en politique, des plus avec des plus peuvent faire des moins… Ce n’est pas parce qu’on additionne les voix que cela va fonctionner ».
« Notre groupe est en dehors des partis politiques »
« N’oublions pas qu’il y a aussi Philippe Saurel, c’est un démocrate », souligne dans cette interview Stéphanie Jannin. Qu’en pense l’ancien maire/président de Montpellier ? « Notre groupe (Montpelliers citoyens) est en dehors des partis politiques. Les partis sont souvent des carcans qui imposent une conduite très dogmatique, quelquefois opposée à l’intérêt général », tranche Philippe Saurel. Ce dernier avait par ailleurs exclu Stéphanie Jannin de son groupe : « pour un groupe (Montpellier citoyens) qui tire sa spécificité de la non appartenance à un parti politique, si elle était restée dans notre groupe en étant représentante Horizons et donc d’Edouard Philippe, tout le groupe aurait été marqué… ». Philippe Saurel tient par ailleurs à clarifier : « le problème ne se pose pas, je ne suis pas candidat… Je donnerai mon avis sur ce point à l’automne ».