Nicolas Daragon, ministre délégué chargé de la Sécurité du quotidien, a tenu à être présent ce jour pour l’inauguration du Centre de supervision urbain (CSU) de Lunel.
« Notre CSU est un honneur et une fierté », se réjouit Pierre Soujol, maire de Lunel, en direction du préfet de l’Hérault, du ministre et du commandant de groupement de gendarmerie de l’Hérault. 65m² qui propulse Lunel à la pointe de la sécurité urbaine. Dans cette salle moderne défilent sur les nombreux écrans incurvés les images des plus de 76 caméras de surveillance positionnées dans les endroits stratégiques de la ville.
Bientôt de l’IA ?
Pour accompagner au mieux les maires, Nicolas Daragon informe qu’ils seront consultés prochainement dans le cadre du « Beauvau de la sécurité civile qui va rouvrir. Chacun mesure les limites de la police municipale dont les effectifs ont évolué de près de 40% en dix ans, mais dont les prérogatives restent limitées ». A Lunel du moins, la police est armée et dispose notamment d’armes létales. Bientôt de l’intelligence artificielle ? « Nous n’en sommes pas là, mais 67% des Français sondés sont favorables à la vidéo protection intelligente qui permet de repérer des objets et de réunir des preuves », répond le ministre LR, maire de Valence.
A quoi sert un CSU ?
A Lunel, le positionnement n’est pas aléatoire. Une caméra est installée devant chaque établissement scolaire et d’autres jouxtent les lieux d’affluence. Ce CSU relève d’une technologie innovante et permet la dissuasion et la coercition. L’équipement est un outil idéal pour intercepter les flagrants-délits, la résolution des enquêtes judiciaires et l’interpellation des auteurs d’infraction. Le CSU est également utilisé dans le cadre du suivi en cas d’alerte météo. « Nous avons un fleuve capricieux », pointe l’édile Pierre Soujo à juste titre.
760 000 euros, 8 mois de travaux
Cet équipement a vu le jour après 8 mois de travaux et une dizaine d’entreprises mobilisées. Il repose sur un budget de 760 000 euros, dont 50 000 euros de subvention étatique au titre du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD). Pour travailler dans les meilleures conditions, les locaux de la police municipale ont été rénovés et agrandis jusqu’à trois fois leur taille initiale. Les policiers municipaux travaillent par ailleurs en lien avec la Gendarmerie nationale pour détecter les comportements suspects.
76 caméras, 51 agents
Avec un objectif de 80 caméras d’ici à 2026, les 51 agents, dont 39 policiers municipaux, pourront assurer la sécurité des 26 000 habitants. Pas de répit pour la police qui œuvre 24h/24, 7j7. Déjà en 2020, la police municipale de Lunel jouait en première division. Dans un classement La Gazette des communes, la cité pescalune figurait dans le top 100 sur 4500 communes françaises en matière de nombre d’agents rapporté au nombre d’habitants.
Un centre bientôt mutualisé avec d’autres communes ?
A terme, « ce CSU pourrait être mutualisé avec d’autres communes environnantes », songe l’édile qui évoque le partage des images. « Les services parapublics sont demandeurs afin de disposer d’une vision en temps réel », abonde le préfet. Les images pourraient également être remontées au CORG de l’Hérault (Centre d’Opérations et de Renseignement de la Gendarmerie), pour lui permettre d’inspecter la situation dans chaque commune. Une opportunité de coordination est également en réflexion avec la sécurité civile. Ces images valent de l’or…
