Une saison estivale qui fait froid dans le dos pour les professionnels du domaine touristique héraultais. Malgré les prévisions encourageantes livrées par la Vice-Présidente du tourisme durable, loisirs et thermalisme, Muriel Abadie et le Président du Comité Régional du Tourisme et des Loisir d’Occitanie, Vincent Garel en juin dernier, la réalité est tout autre en ce début août pour les acteurs du milieu touristique. Ceux-ci déplorent une baisse significative de la fréquentation, notamment due aux récentes émeutes ainsi qu’au phénomène d’inflation qui frappe le pays.
« On constate une baisse entre 10 et 30% suivant les secteurs d’activité », livre Brice Ducos, Président de la branche restauration de l‘UMIH 34. Selon le président la clientèle étrangère fuit le territoire français et par conséquent la région Occitanie, à cause des nombreuses émeutes qui se sont déroulées dans les grandes métropoles de l’hexagone en juin dernier.
On a reçu de nombreux appels de la clientèle étrangère pour procéder à des annulations. Ils sont persuadés que la France est en feu et qu’il y a une guerre civile à cause des émeutes, ils ont peur de venir. Cela est dû à une surmédiatisation de ces événements dans les pays étrangers.
Brice Ducos, Président de la branche restauration de l’UMIH 34.
La clientèle nationale également absente
En addition à cette baisse de la fréquentation des étrangers, la clientèle française boude également les hôtels et lieux de restauration héraultais. Faute à l‘inflation selon Brice Ducos.
Selon le Président de la branche restauration, certaines décisions politiques régionales nuisent également à la branche de l’hôtellerie, telles que la politique concernant les terrasses, réduisant leur fréquentation ou encore l‘intensification des contrôles sur la profession.
Egalement selon lui, « les Airbnb et l’absence de contrôle de respect des règles autour de ces biens, sont un véritable problème et impactent grandement le secteur de l’hôtellerie ». Il ajoute également que ces problèmes de fréquentation « ne s’arrêtent pas au département de l’Hérault et touchent l’ensemble de la région Occitanie ».
Brice Ducos ainsi que les nombreux professionnels du secteur touristique héraultais et occitans espèrent néanmoins « une meilleure fréquentation lors de l’arrière saison ».