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Occitanie : « ne pas avoir le droit, en tant que soignant, d’exprimer sa souffrance », les chiffres sur la santé mentale des praticiens inquiètent

Une enquête régionale menée en Occitanie auprès des professionnels de santé libéraux révèle la dégradation de la santé mentale des soignants libéraux de la région. Problématique qui s’ajoute à celles déjà existantes.

Envies suicidaires, souffrance consécutive aux incivilités et actes de violence de la part de certains patients, nombreux sont les témoignages des praticiens d’Occitanie qui attestent de leur mal-être quotidien. L’association Inter-URPS d’Occitanie, qui réunit les 10 Unions Régionales de Professionnels de Santé de la région, a lancé au printemps 2024 une grande enquête afin d’évaluer le bien-être global de ses praticiens. Parmi les 2237 réponses, 499 masseurs-kinésithérapeutes, représentant 5,2 % des praticiens, ont livré leurs réponses à une question simple : « quel est votre niveau de bien-être global dans la profession et dans votre vie personnelle ? » Certains résultats sont jugés « inquiétants ».

Des résultats alarmants

Les premiers chiffres révèlent un tableau sombre de l’état mental des soignants libéraux, particulièrement chez les masseurs-kinésithérapeutes :

  • 36 % se sentent isolés dans leur pratique.
  • 22 % envisagent sérieusement d’abandonner leur métier en raison de son impact négatif sur leur vie personnelle, citant la fatigue, une rémunération insuffisante et une pression administrative croissante.
  • 14 % admettent avoir eu des pensées suicidaires, tandis que 7 % prennent des anxiolytiques pour tenir le coup.
  • 23 % déclarent tout simplement ne pas se sentir heureux.

Un dernier chiffre préoccupant mis en lumière par l’étude est que 40 % des soignants interrogés déclarent « ne pas avoir droit, en tant que soignant, d’exprimer leur souffrance ».

« Il n’y a pas de santé sans santé mentale. Mais l’inverse se vérifie aussi, déclare Patrick Saut, président de l’URPS MK d’Occitanie. Dès lors, ne faudrait-il pas prendre un peu plus soin de ceux qui nous soignent et s’interroger sur l’impact de la souffrance des soignants sur la qualité et l’accessibilité aux soins ? On sait que de plus en plus de professionnels font état de troubles dépressifs, d’idées suicidaires récurrentes et envisagent de jeter l’éponge. Que faut-il faire de plus pour que les choses changent ? »

update FIL INFO 24/7

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