Tout part d’un constat, les restaurants afro-caribéens sont une denrée rare. A Nîmes, il n’y en a tout bonnement aucun. « Dans les grandes villes, c’est soit restaurant africain, soit caribéen, il existe rarement un mélange des deux », pointe Sofia Mondon, directrice de la Paillote Bassamoise nouvellement installée 11 rue Enclos-Rey, quartier Gambetta à Nîmes.

11 rue Enclos-Rey, Gambetta

A peine le pas de la porte franchi que l’établissement nous plonge dans une succulente échappée. Un voyage entre les mets d’Afrique et la chaleur des Caraïbes. Ici, rien n’est laissé au hasard. La décoration végétalisée et boisée, les tableaux ultra colorés exotiques, le gazon et la pièce unique… un majestueux cèdre trônant au milieu du restaurant, subliment le lieu. Du sable blanc devrait prochainement abonder dans cet écrin pour une pleine immersion.

Entre Afrique et Caraibes

C’est en 2020 qu’avec son mari, alors responsable à Vatel Nîmes, Sofia décide de se remettre à la restauration après une première aventure culinaire. « J’aime tellement le contact avec les gens, la gastronomie, proposer un voyage culturel à mes invités », relate notre hôte du jour. La Paillote Bassamoise est installée en lieu et place du Jardin d’Hadrien depuis plus d’un mois. « Les propriétaires ont apprécié notre projet, nous sommes ravis de proposer cet endroit dépaysant, une paillote en pleine ville de Nîmes ! », se réjouit Sofia qui a marqué le coup avec un beignet spécial nommé « l’aller-retour », en forme de citron, de couleur jaune. « Il est fait à base d’épices du Sahel, de cheveux d’ange et de… brandade de Nîmes ! ». Cela ne s’invente pas.

Poisson mariné à l’ivoirienne, poulet boucané, beignet signature…

Le plat signature ? Le poisson mariné à l’ivoirienne. Concombre, gingembre, poivre, moutarde, épices du Sahel, oignons, persil… une explosion en bouche en perspective. Le poulet boucané fait des heureux : typique des Antilles, il est mariné avec du sucre de canne, de la plante aromatique dite cive, d’oignons, de persil plat ou de piment végétarien (une astuce pour conserver le goût, sans le coté pimenté!). Le poulet marine pendant 24h, puis passe sous cloche, sur le barbecue, afin d’obtenir cette indescriptible odeur de boucané.

« Elle a tout mangé ! »

La banane plantain se veut exquise, sans compter l’attiéké, un mets traditionnel de la gastronomie ivoirienne obtenu par cuisson à la vapeur de semoule de pulpe de manioc fermentée. « Ceux qui viennent ici sont généralement des personnes qui ont beaucoup voyagé, ou des personnes curieuses de découvrir de nouvelles saveurs. Une dame âgée avait des préjugés. Elle a finalement tout mangé et est repartie ravie ! », se souvient la directrice. Un coin « chill » est dédié aux tapas (accras, empanadas…), le tout dans une musique d’ambiance afro antillaise, afro tendance, jazz… Pour se désaltérer, comptez sur le punch, le ti’ punch, le vin, la bière gingembre, la bière miel ou le Bissap (infusion de fleurs d’hibiscus avec de la menthe et un peu d’ananas).

Miss France 2025 bientôt à Nîmes

35 places assises sont disposées à l’extérieur, environ sept à l’intérieur, et une nouvelle salle intérieure tamisée devrait être aménagée prochainement. A noter dans votre agenda, le 31 juillet prochain, l’équipe de la Paillote Bassamoise sera présente sur le parvis de l’église Saint-Baudile à Nîmes, dans le cadre des Jeudis de Nîmes, en compagnie de… Miss France 2025 ! Pratique : sur réservation au 06 09 78 49 87 ou au 07 51 39 20 63. Suivre la paillote sur Facebook cliquez ici.