Robusta-3A, le doux nom du satellite montpelliérain qui a décollé avec Ariane 6 le 9 juillet dernier.
Ce satellite cubique conçu par les étudiants du Centre spatial universitaire de Montpellier (CSUM) fait partie des onze charges utiles du premier vol d’Ariane 6. Il doit servir de relai de communication pour mieux comprendre la formation des phénomènes cévenols en Méditerranée. Robusta 3A est conçu et assemblé entièrement à Montpellier au Centre spatial universitaire par des ingénieurs et des étudiants stagiaires.
Conçu à Montpellier !
Après dix ans de travail sur ce projet, les plus de 300 étudiants qui se sont succédés attendaient le lancement avec impatience. Parmi eux, certains ont passé un Mastère spécialisé en Développement des systèmes spatiaux, au CSUM avant de rejoindre le projet. Le satellite s’est déployé comme prévu et les premiers signaux ont été reçus. Ce satellite va servir à affiner les prévisions des épisodes méditerranéens pour mieux les comprendre et les anticiper.
Les premiers signaux reçus
C’est vers 4h du matin que Robusta a donné les premiers signes de vie. Ce sont des radio-amateurs qui ont capté son signal, preuve qu’il est désormais opérationnel. « Nous célébrons aujourd’hui l’achèvement d’une aventure qui aura duré 10 années grâce à nos mécènes industriels et aux partenaires de la mission Méditerranée » a réagi Laurent Dusseau, le directeur du CSUM et de la fondation Van Allen. L’aventure Robusta 3A a commencé en 2014, pour développer le nanosatellite en interne de bout en bout.
« C’est une immense fierté »
« C’est une immense fierté », assure Laurent Dusseau sur le site de la Cité de l’Espace de Toulouse. « On prend un risque puisqu’on fait voler notre satellite, un projet de dix ans, sur le premier vol d’Ariane 6. Mais on fait confiance à nos partenaires d’ArianeGroup qui font partie de la fondation Van Allen.. Tous les feux sont aux verts », poursuit-il. Ce n’est pas la première fois que le CSUM fait confiance aux lanceurs européens. « On a déjà lancé sur les vols inauguraux de Véga en 2012, on a lancé sur le vol de Véga-C en 2019. Tout s’est toujours très bien passé. Donc, on est confiants. On est un peu le porte-bonheur de nos membres fondateurs et des lanceurs européens ».