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Montpellier : tension aux urgences du CHU, « c’est toute l’année ! »

Pierre Renard, délégué CGT du CHU Montpellier, alerte sur un mal-être au sein des services hospitaliers et notamment des urgences du CHU, et ceci, toute l'année.
© DR. Rassemblement des syndicats devant le CHU de Montpellier. .

Face à la saturation des urgences du CHU de Montpellier, la CGT et Force Ouvrière organisaient un rassemblement mardi 14 janvier dernier, avant une réunion avec la direction de l’hôpital. Les syndicats n’ont de cesse de tirer la sonnette d’alarme, jusqu’à déposer un signalement de « danger grave et imminent ».

180 passages par jour environ

« Pendant les vacances scolaires, on avait plus de 180 passages par jour aux urgences du CHU de Montpellier », fustige Pierre Renard qui précise : « pour la plupart, ce sont des personnes âgées, polypathologiques nécessitant une prise en charge plus compliquée ».

Quid des cliniques privées ?

Des patients ont dû attendre sur des brancards jusqu’à « 16 heures par jour », dont beaucoup provenaient de cliniques privées aux alentours. « Selon les échos que l’on a, les cliniques refusent des patients faute de lit, mais continuent à percevoir de l’argent de l’Etat au titre de leur agrément de centre d’urgence », dénonce Pierre Renard. Lequel relève une injustice : « quand on a des lits pleins, on accueille tout de même les patients aux urgences, dans la mesure où  l’on ne sait pas s’ils devront être hospitalisés ou non ! ».

Peu de lits, peu de personnels, plus d’habitants

Hors de question de jeter les cliniques en pâture pour autant : « ils travaillent autant que nous, mais on pointe le problème de la continuité du parcours du soin. Pour certains patients, nous ne disposons pas de leur dossier ». L’éternel problème ? Le manque cruel de lits d’hospitalisation. « L’Etat a fermé autour de 80 000 lits, nous sommes à flux tendu, les ARS doivent monter au créneau », juge le syndicaliste.

« Les ARS doivent monter au créneau »

Deux réunions se sont tenues, avec la direction du CHU de Montpellier d’une part, puis avec l’ARS Occitanie. « Ils font le même constat que nous. Le problème est multifactoriel. Je le vois dans mon service en dermatologie, il faut attendre 6 à 8 mois pour un rendez-vous. La pénibilité a été retirée de la réforme de la retraite pour notre profession », assène Pierre Renard.

Les fonds du Ségur ? « Pas avant 2028 »

D’autres difficultés viennent se greffer au nœud, dont la « démographie » galopante dans la Métropole. Quant au Ségur de la santé, « 250M d’euros sont prévus pour le CHU de Montpellier, mais pas avant 2028 », regrette Pierre Renard, qui abonde : « peut-être même que les travaux seront obsolètes si la population augmente encore à ce rythme ». A l’issue des réunions, les syndicats ont réclamé plus de lits et de recrutements de personnels médicaux et paramédicaux. « On a essuyé une fin de non recevoir », conclut le syndicaliste dépité mais déterminé.


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