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Montpellier : Kev Adams inaugure le Fridge, « j’espère qu’on deviendra la première chaîne de Comedy Clubs au monde »

Ce jeudi 28 février, Kev Adams a inauguré son Fridge Comedy Club à Montpellier, au 6 rue Richelieu. L'humoriste revient sur son concept et ses ambitions.
© @lunasith / Kev Adams était présent ce jeudi lors de la soirée d’inauguration du Fridge à Montpellier .

Quelle est ton ambition avec l’implantation des Fridge dans plusieurs villes de France, et notamment avec celui de Montpellier, qui est inauguré aujourd’hui ?

Aujourd’hui, notre ambition est de créer la première chaîne de Comedy Clubs en France. Aux États-Unis, ce modèle existe déjà, et je travaille d’ailleurs avec des personnes qui lancent une chaîne appelée Love Factory là-bas. Il y a actuellement huit clubs répartis à travers le l’Amérique. Aujourd’hui, notre objectif est de démocratiser le Comedy Club en en faisant une sortie aussi accessible que le cinéma ou le bowling. Le Comedy Club est une expérience unique, différente du café-théâtre, du théâtre ou même des concerts. L’idée est simple : venir boire un verre entre amis, en couple ou en famille, et assister à un spectacle d’une heure. Pendant ce temps, vous découvrez plusieurs humoristes, certains connus, d’autres moins connus. Ce concept, on l’expérimente depuis quatre ans à Paris, où le nombre de Comedy Clubs a été multiplié par dix. Il y a quatre ans, on comptait seulement quatre Comedy Clubs à Paris, aujourd’hui, ils sont plus d’une quarantaine. Et je parle ici de lieux entièrement dédiés à cela, comme le Red Line ici à Montpellier, et pas des restaurants qui organisent occasionnellement des soirées stand-up. Ce n’est pas juste une idée de business « un peu cool », comme certains pourraient le penser, c’est un véritable modèle qui fonctionne.

Aujourd’hui, comment peut-on expliquer le succès que rencontrent les Fridge dans les autres villes ?

C’est un modèle qu’on a essayé à Paris depuis quatre ans. Aujourd’hui, je le dis avec beaucoup de fierté et d’humilité aussi, parce que franchement, je n’y suis pour rien, c’est uniquement grâce aux équipes que ça marche aussi bien. On a la chance d’avoir un Comedy Club qui cartonne. J’y étais encore hier soir avec mon ami Lilian, et on avait trois plateaux complets un mercredi soir, pluvieux à Paris, c’est énorme. Pour nous, c’est une immense victoire, ça prouve à quel point ça fonctionne et à quel point les gens aiment ce modèle. Il y a deux mois, on a ouvert deux autres Comedy Clubs, un à Rouen et un à Bruxelles, sur exactement le même modèle. On est super contents du club à Bruxelles, et on s’adapte à chaque ville et à ses habitudes. À Rouen, par exemple, qui est une ville plus petite avec un bassin de population moins important que Montpellier ou Marseille, on se rend compte que ce modèle marche très fort. Pourquoi ? Parce que beaucoup de gens disent : « Enfin, une sortie différente ! Aujourd’hui, je n’ai pas envie d’aller au ciné, pas envie d’aller au bowling. Escape game, c’est sympa, mais pas ouf… qu’est-ce qu’on peut faire de cool ? » Et en fait, le Comedy Club rentre complètement dans cette case-là. C’est surtout une sortie qui peut se faire aussi régulièrement qu’un ciné ou un bowling parce qu’il y a toujours des nouveaux humoristes. Les équipes de programmation du Fridge, dont Lilian est responsable, font un travail exceptionnel pour fidéliser les humoristes. Ils arrivent à programmer les meilleurs tout le temps et à les envoyer dans tous nos clubs. Ce qu’on s’engage à offrir au public, c’est une vraie qualité. L’idée, c’est que tu saches que, même s’il n’y a pas une « star », tu vas quand même te marrer et passer une bonne soirée. Et surtout, on veille à proposer une vraie diversité de styles : il y en a qui préfèrent l’humour noir, d’autres l’humour politique… donc on mélange un peu de tout pour que chaque soirée soit complète. Ma grande fierté aujourd’hui, c’est de voir que ça cartonne à Rouen, à Bruxelles et j’espère bientôt ici aussi !

Toi qui a démarré dans les Comedy Club, quelle importance cela a pour toi aujourd’hui de faire émerger de nouveaux talents grâce aux différents Fridge ?

Moi, je ne suis pas là pour « faire émerger » des humoristes. C’est le public qui décide qui émerge ou non. Nous, on est juste là pour donner des outils et un maximum de facilité à ceux qui ont du talent et qui ont envie de bosser. On n’est pas une émission comme Nouvelle Star ou The Voice. Prenons l’exemple de Paul Mirabel : il jouait énormément au Fridge, mais ce n’est pas grâce à nous qu’il est devenu Paul Mirabel. Il a explosé parce qu’il avait le bon timing, les bonnes vidéos, son style particulier de clown comique, ça a pris, tout simplement. Mais je suis content de pouvoir dire que Le Fridge a été un super outil pour lui. On le voyait s’arracher, il faisait tous les plateaux, tous les soirs. D’ailleurs, hier, je lui ai dit : « On ouvre un Fridge à Montpellier. » Il était hyper content, il m’a dit : « C’est ouf ! Moi qui ai un peu démarré au Fridge, devoir que vous en ouvrez un chez moi, voir que ça grandit et que ça évolue, c’est beau, c’est cool. »

Comment envisages-tu l’expansion du Fridge à l’avenir ?

Aujourd’hui, on est déjà la première chaîne de Comedy Clubs en France. D’ici cet été, on sera la première en Europe. Et j’espère qu’un jour, on sera la première chaîne de Comedy Clubs au monde. On veut s’installer dans d’autres villes, agrandir les équipes, créer des connexions. On discute aussi pas mal avec la télé : j’ai des deals avec TF1 et Netflix, donc il y a un vrai intérêt pour Le Fridge. On réfléchit ensemble à comment articuler tout ça. Et si demain, il y a 15 clubs en France, on pourra organiser le plus grand concours d’humour du pays, qui se passerait dans ces 15 clubs. Ce serait bien plus accessible que de dire aux jeunes humoristes : « Viens passer un casting à Paris. » Moi, depuis mes 18 ans et demi, j’ai eu la chance de jouer partout, et je sais que la vie ne se passe pas qu’à Paris. Il y a des artistes partout, mais tout le monde n’a pas forcément les moyens de monter sur Paris, d’espérer être sélectionné, etc. L’idée, c’est que chaque club devienne un vrai représentant de sa ville. Ce qui serait génial, c’est de créer un outil qui simplifie l’accès à plein de choses pour des gens qui n’y ont pas accès aujourd’hui. Notre rêve, évidemment, c’est de créer des scènes locales. Mais typiquement, à Rouen, pour l’instant, les humoristes normands on en a un ou deux qu’on considère comme « prêts » à être présentés au public. Parce que, quand tu paies 20 balles ta place, tu veux de la qualité. Et c’est normal. Notre taf, c’est d’amener cette qualité au public. Et en attendant que la scène locale se développe et qu’on ait des humoristes suffisamment solides pour faire vivre le lieu, on met en place une logistique énorme. Franchement, je pense qu’aucun autre Comedy Club en France ne fait ce qu’on fait, et pour moi, c’est une immense fierté. Parce que moi, j’ai commencé dans les Comedy Clubs à 18 ans, et je rêvais d’un lieu comme ça. Un lieu qui puisse faire le lien entre différentes villes, qui puisse me permettre de jouer à Paris, à Bruxelles, à Rouen, à Montpellier et j’espère bientôt ailleurs. En gros, j’essaye de créer le lieu dont j’aurais rêvé il y a quelques années.

Le Fridge de Montpellier est ouvert du mercredi au samedi soir au prix de 20 euros par personne.

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