Le 24 septembre 2024, une dame de 70 ans déclare le vol de sa sacoche dans un supermarché. Les vidéos des caméras de surveillance permettent d’identifier un suspect. Le 3 octobre 2024, il est interpellé. Il avoue effectivement avoir volé le sac de la dame et indique aux enquêteurs de Montpellier où trouver la sacoche et son contenu. Les policiers pensent alors avoir réglé cette affaire …

Cependant, l’homme passe aux aveux. Il admet qu’il détient de nombreux appareils électroniques dérobés à son employeur. Lors de la perquisition de son domicile, les forces de l’ordre retrouvent une multitude d’ordinateurs, des fauteuils, des téléphones, des imprimantes, des consoles de jeux, et même une cafetière ! Le tout est estimé à plus de 30 000 euros. L’employeur avait, depuis plusieurs années, constaté des vols. Cependant, personne n’avait été suspecté.

« C’est maladif. Ça a commencé petit à petit. Un objet après un autre« , se confie-t-il à la barre.

Une enquête est donc ouverte. Une expertise psychiatrique constate le trouble cleptomane du prévenu. Les recherches minutieuses mènent à une nouvelle découverte. En plus de dérober ce matériel informatique, le prévenu revendait les produits volés aux alentours de Montpellier. Les investigations ont prouvé que ce dernier a tiré au minimum 6000 euros de ces ventes. Cet individu vend les produits volés et réinvestit l’argent tiré des ventes dans sa vie courante : il est donc également suspecté de blanchiment d’argent. En raison de ce doute, de nombreuses saisies ont été effectuées sur ses comptes bancaires. Sa voiture a également été saisie.

Le tribunal correctionnel de Montpellier s’est prononcé sur cette affaire. Le 9 avril 2025, cet individu a été reconnu coupable de vol et de blanchiment d’argent. Il est condamné à 10 mois d’emprisonnement assortis de sursis probatoire. Un autre procès permettra prochainement de précisément évaluer le préjudice de l’employeur.