En décembre dernier, les forces de l’ordre sont intervenues dans un logement à la suite d’un signalement de violences conjugales. Le couple, en instance de divorce, était au cœur d’un conflit. L’homme n’a pas supporté que sa femme emmène leurs deux enfants au cinéma. Il l’a donc saisie par les bras en la traînant au sol jusqu’à la terrasse, où il l’a enfermée dehors. Les enfants, alertés, ont rapidement rouvert la porte pour libérer leur mère. Démunie, cette dernière a appelé à l’aide en contactant sa sœur. Cette dernière a donc alerté la police. À leur arrivée, les forces de l’ordre ont retrouvé du cannabis dans leur domicile. L’homme, semblant sous stupéfiants, a été placé en garde à vue. Cependant, il s’est montré très violent. Se cognant sans cesse la tête contre les barres de sa cellule, les secours ont dû intervenir en vue d’une blessure naissante à sa tête.

Il aurait enfermé sa femme sur la terrasse sous les yeux de leurs enfants

Mis en cause pour usage illicite de stupéfiants et violences volontaires sur sa conjointe, il a été jugé le mardi 20 mai par le tribunal correctionnel de Montpellier. À la barre, il reconnaît l’altercation et admet que « des violences ont pu avoir lieu ». « Je pensais que c’était du CBD », se justifie-t-il à la suite de la question de la présidente concernant les stupéfiants. Selon lui, sa femme s’était socialement isolée. Il craignait qu’elle emmène ses enfants aux États-Unis, son pays d’origine.

« En matière de violences conjugales, l’excuse systématique est que la femme est hystérique », affirme l’avocat de la partie civile en demandant 1 euro symbolique en réparation de son préjudice moral. Le Procureur de la République, quant à lui, pointe une peine de 10 mois d’emprisonnement sous sursis probatoire. Après avoir délibéré, le tribunal correctionnel de Montpellier le déclare coupable des faits reprochés. Il est condamné à 6 mois d’emprisonnement sous sursis probatoire. Il devra également suivre un stage de sensibilisation aux violences conjugales.