Que s’est-il passé dans la soirée du 8 mai dernier devant la boîte de nuit VIIP Club à Montpellier ? Une scène inhabituelle attire l’attention des forces de l’ordre à proximité. Un homme, transportant un carton dans les bras, s’approche d’un véhicule utilitaire stationné non loin de la porte de service de l’établissement. Les policiers décident de contrôler le véhicule. Ils y retrouvent 6 cartons contenant 456 bouteilles de protoxyde d’azote. Il s’agit d’un gaz hilarant dont l’usage détourné est interdit par la loi. Interpellé, l’individu affirme ignorer le contenu des cartons.
456 bouteilles de protoxyde d’azote retrouvées dans un véhicule stationné près de la porte de service de la boîte de nuit
L’homme est néanmoins mis en cause pour détention et transport de substances classées comme psychotrope. Telle est l’affaire qu’a dû juger le tribunal correctionnel de Montpellier ce vendredi 9 mai. Avant tout, la présidente, Madame Geneviève Boussaguet rappelle qu’il est interdit de détenir ou de transporter du protoxyde d’azote dès lors qu’il est destiné à un usage récréatif, à un usage détourné de sa consommation courante hors cadre médical ou alimentaire.
Malgré les nombreuses questions posées, le tribunal n’a malheureusement pas grande explication. En effet, l’audience est marquée par le silence du prévenu. Aucune déclaration, aucune précision sur son rôle ou ses éventuels liens avec la boîte de nuit. Un détail reste flou. Une déclaration préalable à l’embauche a été signée par la boîte de nuit. Cependant, aucune fiche de paie n’a été retrouvée. Le prévenu était-il salarié de la boîte de nuit ? Le tribunal n’a aucune certitude sur ce point.
Considérant que l’élément intentionnel de l’infraction reproché au prévenu n’était pas démontré, le tribunal correctionnel de Montpellier a prononcé sa relaxe.