L’association Transparence Citoyenne, qui lutte contre la corruption des politiques et des élus, s’est récemment procuré les notes de frais de Michaël Delafosse, maire de Montpellier. Parmi elles, une a particulièrement retenu son attention : une note de 2 000 euros pour deux nuits d’hôtel à Hiroshima, au Japon, alors que la nuit dans cet hôtel coûte rarement plus de 300 euros.

Deux nuits d’hôtel et un bouquet de fleurs pour 2 057,76 euros ? C’est ce qui apparaît sur la note de frais concernant le déplacement de Michaël Delafosse à Hiroshima, du 5 au 6 août 2022.

Une révélation faite par l’association Transparence Citoyenne, notamment connue pour avoir dénoncé un détournement de fonds publics de la part d’Anne Hidalgo, maire de Paris, afin de se payer un voyage à Haïti en décembre 2023.

Des choses à cacher ?

C’est en mars 2024, que l’association cherche à se procurer les notes de frais de l’ensemble des maires des villes de plus de 10 000 habitants, dont Montpellier. Cependant, la mairie de la capitale héraultaise ne donne suite à cette requête, comme 700 autres mairies. Ainsi, l’association saisit la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA). Toutefois, Montpellier fait toujours la sourde. Alors, l’association décide de saisir le tribunal administratif. En novembre, la Mairie communique enfin les notes de frais du maire.

Les comptes ne sont pas bons

Du 5 au 7 août 2022, le maire de Montpellier s’est rendu au Japon à l’occasion de la cérémonie du mémorial de la paix de Hiroshima afin de rendre hommage aux victimes des bombes nucléaires. Lors de son voyage, Michaël Delafosse aurait dépensé 2 057,76 euros dans deux nuits d’hôtel, petit-déjeuner inclus, et pour un bouquet de fleurs, une gerbe, dont la valeur n’irait pas au-delà de 100 euros.

Problème, dans cet hôtel « la nuit ne coûte pas plus de 300 euros », précise Guillaume Leroy, contacté par téléphone, président de Transparence Citoyenne. Bien loin des 2 000 euros indiqués sur la note. L’association a donc envoyé un courrier à la mairie de Montpellier, ce 6 décembre, afin de demander des explications quant à cette note suspecte

Après l’affaire des soupçons d’emplois fictifs, la Maire de Montpellier doit à nouveau répondre de ses actes.