Le maire revient sur les tragiques intempéries qui ont causé la mort de deux femmes à Goudargues, dimanche 10 mars.
« Je ressens beaucoup d’émotion évidemment, ce qui s’est passé est absolument tragique », nous confie Fred Mahler, maire de Goudargues. Il tient à contredire ce que la presse nationale s’est empressée de relayer : « Nous pensons que les deux victimes n’ont pas eu un comportement à risque, mais qu’il s’agit d’un accident ». L’édile poursuit : « Tout porte à croire que les deux victimes de 47 et 50 ans se sont retrouvées 10 mètres avant le pont, sur la RD23, et ont malheureusement été amenées par l’eau en aquaplaning ». Selon Fred Mahler, les deux femmes n’auraient pas tenté de franchir le pont submersible de Goudargues. « La voiture n’a pas été retrouvée dans les tréfonds des gorges du ruisseau mais dans les abords, indique-t-il. A 18h, nous avons constaté le toit de la voiture sur un terrain agricole. Si elles avaient franchi le pont, le voiture se serait retrouvée dans un cours d’eau un peu plus bas. » Fred Mahler précise que ce sont des suppositions et des analyses qui ont été formulées auprès des gendarmes mobilisés.
« Tout porte à croire qu’elles n’ont pas franchi le pont »
L’édile revient par ailleurs sur la mobilisation : « A 2h15 dimanche, nous étions en PC crise, nous avons immédiatement prévenu le Département dans les temps. Nous avons également prévenu tous nos administrés par automate d’appel. » Il explique que lors d’une vigilance crue et que le repère de la Cèze est à 1m80, « nous avons 5 heures pour réagir, nous le faisons immédiatement sans perdre de temps, nous mettons les barrières physiquement. » Concernant la signalisation, un panneau est bien installé par les agents départementaux, informant du pont submersible.
Pour ce qui est des détournements, afin de rediriger le trafic en cas de crue, l’édile soulève des questions. « Cela entraine une réflexion sur le lieu de dévoiement. Par où peuvent passer les gens ? Est-ce que la route est praticable ? C’est le cas chez nous, si on met une barrière, on dévoie sur un chemin rural et une route inondable, explique-t-il. Si dix personnes prennent cette direction, comment faire demi-tour ? Cela entraine de la panique et augmente la vulnérabilité ». Pour information, quatre personnes sont décédées dans le Gard, deux enfants sont encore portés disparus.