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Hérault : « Montpellier devient invivable », juge Alenka Doulain

Fervente opposante au maire/président de Montpellier, Michaël Delafosse, Alenka Doulain (MUPES) détricote les échecs de l'exécutif et clarifie ses ambitions.
© Linda Mansouri / InfOccitanie. Alenka Doulain, groupe MUPES. .

Infoccitanie : Pensez-vous être la force d’opposition la plus contestataire en conseil ?

Alenka Doulain : C’est aux observateurs de le dire… Cela doit être en partie vrai. Nous sommes la seule opposition avec un contre-projet, portant une autre vision pour Montpellier. Notre travail d’alternative est reconnu, nous avons relevé plusieurs lièvres comme le cadeau au géant publicitaire JCDecaux en début de mandat, ou bien interpellé le maire et saisi le procureur pour des faits graves de possibles détournements de fonds lors de son voyage au Japon il y a deux ans (notre article ici).

InfOccitanie : La Chambre régionale des comptes a révélé un dysfonctionnement concernant la rémunération de l’ancien directeur de cabinet du maire de Montpellier. Avez-vous interpellé Michaël Delafosse à ce sujet ?

A.D : Les affaires se multiplient et contribuent à distendre les liens entre les élus et la population. Nous réclamons depuis longtemps plus de transparence concernant les membres du cabinet, leur fonction exacte et leur rémunération. Je rappelle que le maire s’est engagé à signer la charte d’Anticor, nous n’avons pour le moment aucune explication sur ce montage financier et nous restons très vigilants.

InfOccitanie : le maire est-il selon vous dans la planification écologique ?

A.D : Michaël Delafosse applique une écologie bourgeoise, il n’a pas compris que si l’écologie laisse une partie de la population sur le côté, les plus précaires, elle n’atteindra pas ses objectifs et nourrira la montée du RN. 60 000 habitants de notre Métropole ne savent pas s’ils pourront utiliser leur véhicule en raison de leur vignette Crit’air 3, alors que les mesures alternatives aux véhicules polluants ne sont pas au rendez-vous. Cette politique est déconnectée des réalités.

InfOccitanie : des solutions ont pourtant été déployées, dont la gratuité du tram, le développement du cyclable ou la piétonisation. Largement insuffisantes selon vous ?

A.D : en parallèle, Michaël Delafosse continue de défendre des structures autoroutières comme le COM, et à vouloir bétonner des terres naturelles ou agricoles, comme avec le projet d’Ode à la mer ou du nouveau stade. C’est un ancien logiciel qui consiste a étendre Montpellier dans une logique de métropolisation à outrance. On assèche les territoires voisins, accentuant les fractures territoriales. Montpellier continue à grossir et devient invivable. En attendant, les espaces collectifs existants, les crèches publiques et le social sont délaissés.

InfOccitanie : l’exécutif doit-il revoir sa copie en totalité en matière de mobilités sur le territoire métropolitain ?

A.D : Entre aujourd’hui et 2032, l’objectif est de passer de 16 à 18% de transports en commun dans les parts modales de déplacement, pour vous dire l’absence d’ambition du maire. L’extension de la ligne 1 est du bon sens, la ligne 5 est attendue depuis longtemps. Concrètement, qu’a fait Michaël Delafosse ? Rien. Depuis la gratuité, le cadençage a été revu à la baisse, le tram est très souvent bondé. Les bus sont insuffisants pour ceux hors de Montpellier. Aucun projet structurant n’a été mis en place, les lignes de bustram ont été reportées jusqu’en 2032 pour certaines. Six ans de décalage, c’est énorme pour ceux coincés dans les embouteillages !

Infoccitanie : comment loger les habitants de plus en plus nombreux, sans bétonner ?

A.D : Il faut arrêter de se complaire dans la croyance qu’en bétonnant, on répond à la crise du logement. La preuve, elle est toujours là ! Il faudrait mieux répartir la population, les richesses, le développement économique. Je pense notamment à verticaliser les logements sans pour autant tomber dans le modèle des grandes tours. La tâche va être colossale, elle nécessite d’activer tous les leviers nécessaires et de travailler en concertation avec les acteurs du logement.

InfOccitanie : Philippe Saurel pointe régulièrement la situation financière « calamiteuse » des Ville et la Métropole. Allez-vous dans son sens ?

A.D : Michaël Delafosse fait preuve de choix de gestion hasardeux. Le problème, ce n’est pas qu’il dépense trop, mais qu’il dépense mal ! Des mesures extrêmement coûteuses n’atteignent pas leur objectif. Cette agence de développement économique par exemple, personne n’en comprend l’utilité. Certains investissements auraient dû être réalisés il y a des années, comme un vrai plan de développement du solaire. Le ferroviaire quant à lui doit être relancé.

L’hypothèse est forte d’une candidature de Nathalie Oziol, députée LFI, pour les municipales 2026 à Montpellier. La rejoindrez-vous ? Serez-vous plutôt tête de liste vous-même ?

A.D : je remarque son intérêt pour les questions locales, c’est extrêmement positif. La question des candidatures n’est pas venue, les partis doivent discuter en interne. Il faut absolument construire un contre-projet, un rassemblement autour d’un programme clair de rupture. Je mets toute mes forces pour montrer qu’un autre Montpellier est possible, une nouvelle génération est prête à prendre la relève.

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