La Chambre régionale des comptes a rendu son rapport portant sur le Département de l’Hérault. Il s’inscrit dans le cadre d’une enquête inter-régionale relative à l’aménagement du littoral méditerranéen, au regard de ses risques et enjeux environnementaux.
La Chambre des comptes entame son rapport par une contextualisation nécessaire. « Depuis les années 1960, le littoral est devenu la principale localisation des activités humaines dans le département de l’Hérault, livrent les auditeurs. En 2018, il constituait ainsi la première destination touristique de la région Occitanie et la quatrième au niveau national. Il se positionnait aussi au premier rang des départements en termes de fréquentation des campings, renforcée en période estivale ». Sans compter les nombreuses activités économiques, notamment maritimes, qui s’y exercent également.
Risques d’inondation et de submersion marine
Or la frange littorale héraultaise, qui concentre de ce fait une grande partie de sa population, est exposée à des risques naturels majeurs. « Outre l’érosion du littoral, qui se caractérise par une action lente que les pouvoirs publics tentent de contenir, ils sont essentiellement constitués des risques inondation et de submersion marine », alarme la Chambre. Ceux-ci vont s’aggraver au cours des années à venir sous l’effet du changement climatique et de l’élévation du niveau de la mer. « Le pilotage opérationnel de la stratégie départementale d’aménagement du littoral doit être amélioré », estime la Chambre des comptes.
« Le pilotage opérationnel apparait actuellement lacunaire »
Le département de l’Hérault a formalisé depuis 2018 sa stratégie globale d’aménagement du littoral dans un document, dénommé Hérault littoral, synthétisant
l’ensemble des politiques publiques à mener à l’horizon 2030. Ce document stratégique est complété par trois piliers spécifiques aux ports et filières maritimes, aux espaces naturels sensibles et au tourisme. « Leur pilotage opérationnel apparait actuellement lacunaire faute de systématisation, à l’ensemble de ces schémas, d’indicateurs de résultats et de bilans détaillés des actions menées permettant d’en évaluer régulièrement l’efficacité », jugent les auditeurs.
Des résultats « contrastés »
« Les actions du département tournées vers l’aménagement du littoral ont enregistré des résultats contrastés », poursuit la Chambre. Le département de l’Hérault a été historiquement engagé dans des actions de gestion des risques inondation et de submersion marine. Ne disposant pas de la compétence en matière d’élaboration de documents réglementaires régissant l’occupation des sols, son action se concentre désormais essentiellement sur la sensibilisation du public aux fragilités et spécificités du littoral.
Quid de la Maison du littoral sur le site des Aresquiers ?
« Le caractère ambitieux affiché de certains grands projets de la stratégie Hérault littoral s’est heurté à des contraintes pratiques de mise en œuvre, pointent les auditeurs. Il en est ainsi du chantier lié à la construction de la Maison du littoral sur le site remarquable des Aresquiers, qui a été substantiellement allongé et qui ne devrait pas aboutir avant 2026. » Plus d’informations, cliquez ici.