Dans un rapport révélé ce mercredi 24 avril, la Chambre régionale des comptes fait état d’un retard de Montpellier Métropole, dans la mise en place des documents stratégiques en matière de lutte contre le changement climatique.
« La métropole a mis en place tardivement son plan climat air énergie territorial et solidaire (PCAETS) et son suivi reste imparfait », entame la Chambre des comptes. Cette dernière souligne toutefois que le futur plan local d’urbanisme intercommunal-climat inclut de nombreuses actions en faveur de l’adaptation au changement climatique, mais déplore que sa procédure d’élaboration débutée en 2015 n’est toujours pas finalisée.
Une connaissance imprécise des îlots de chaleur urbains selon la Chambre
Par ailleurs, « la stratégie de végétalisation de la ville-centre ne repose pas sur une connaissance précise des îlots de chaleur urbains », poursuivent les auditeurs de la Chambre. La végétalisation constitue un axe d’intervention de la ville centre pour lutter contre les îlots de chaleur urbain à travers l’opération baptisée ‘50 000 arbres‘. « La couverture du territoire par le patrimoine végétal et les îlots de chaleur urbains est encore imparfaitement connue », poursuit la Chambre dans un communiqué.
Des opérations nécessitant des investissements « importants »
Autre point de vigilance, des « investissements importants », mobilisés pour rafraîchir la ville. Plusieurs opérations de renouvellement urbain de places emblématiques sont en cours, intégrant de manière plus ou moins importante l’objectif de rafraichissement de la ville. « La principale d’entre-elles sur la place de la Comédie et l’esplanade qui la prolonge a un coût estimé de 39,4 M€, précise la Chambre. Le gain attendu de cette rénovation est une baisse de la température ressentie de 2 à 7 degrés. »
Rénovation de la place de la Comédie
L’implantation initialement prévue de 16 arbres sur la place de la Comédie a été réduite à 8, « en raison de l’impossibilité de couvrir les espaces situés devant les bâtiments et l’Opéra », complètent les auditeurs. Et la Chambre de conclure : « L’opération a néanmoins eu un coût global estimé de 2,2 M€ HT, y compris le coût de livraison des arbres en provenance des Pays-Bas, car elle a nécessité la construction de trois fosses dans le parking souterrain et des travaux de confortement du parking et de ses fondations ».