Grau-du-Roi : Bernard Luciani officiellement candidat RN-UDR aux municipales

Bernard Luciani, 69 ans, a livré ses motivations à prendre les rênes de la ville du Grau du Roi en 2026, avec l'étiquette RN-UDR. Il entend mettre fin au "cycle du socialisme".
© Linda Mansouri / InfOccitanie. Bernard Luciani, candidat RN UDR aux municipales du Grau du Roi.

C’est à titre « amical » que le député RN de la circonscription camarguaise, Nicolas Meizonnet, est venu soutenir le candidat propulsé par l’écurie RN-UDR au Grau du Roi, en perspective des municipales de 2026. Le parlementaire n’a pas lésiné sur les prises de parole, souhaitant répondre lui-même à quelques questions des journalistes présents en conférence de presse, ce vendredi 19 septembre. « Bernard Luciani a toute les qualités pour être un bon maire, c’est un chef d’entreprise qui a réussi sur le plan professionnel, très dynamique », décrit le député qui place toute sa confiance au candidat du parti qui cultive de « grandes ambitions » au niveau national comme à l’échelon local. Un candidat qui n’est pas arrivé « dans le bec d’une cigogne », choisi pour « remporter cette commune essentielle », jouissant d’une forte identité. Pour convaincre les électeurs, le député rembobine : « lors des dernières élections, le RN a fait un score extraordinaire, en 2022, ou en 2024 où j’ai été élu au premier tour des législatives. La gauche unie avait réalisé le score modeste de 17% », des statistiques qui traduisent selon lui une « volonté de changement quant aux forces en présence ».

De gauche à droite : Alexandre Allegret-Pilot, Bernard Luciani, Nicolas Meizonnet. Photo : Linda Mansouri

Le tableau est clair, pour Nicolas Meizonnet : « cela va se jouer entre le maire sortant et le camp national RN-UDR ». Quid du candidat médecin psychiatre, Charly Crespe, arrivé au second tour en 2020 avec 41.8 % des suffrages ? « Charly Crespe est un bon communicant, mais on ne comprend pas son projet politique, on ne le différencie pas de celui du maire actuel. Il a un avantage par rapport au maire, il est sympathique… Si le RN n’était pas rentré dans cette aventure, il aurait été un candidat par défaut. On ne peut pas dire que son projet soit marqué à droite ». Les lames sont aiguisées. Le candidat Bernard Luciani y va de sa missive : « Charly Crespe n’est pas une menace, il a quelques points en commun avec nous, comme la lutte contre l’écoquartier ou le parking, tout le reste il l’a en commun avec le maire. Aux dernières municipales, une grande partie des Graulens n’ont pas voté, il y a une grande marge encore ».

Conférence de presse, candidature de Bernard Luciani aux municipales du Grau du Roi, RN UDR. Photo : Linda Mansouri

Alexandre Allegret-Pilot, délégué départemental UDR (alliance Eric Ciotti – RN) et député dans les Cévennes, abonde de son soutien appuyé : « on a beaucoup discuté, Bernard a les compétences pour gérer la ville et la faire rayonner, assurer sa sécurité : l’expérience, la détermination, la rigueur. Nous souhaitons remettre une cohérence entre le vote national et sa déclinaison régionale, départementale et communale, il y a une déconnexion, avec le RN on fait cette verticale ». Quid de Alain Guy, membre UDR, également candidat en 2026 ? « Nous avons une liste du rassemblement avec une double investiture RN-UDR, Bernard Luciani est le candidat, c’est clair et ferme », le député UDR de déplorer « les initiatives personnelles qui iraient contre l’intérêt général et le combat commun ».

« Le ressentiment et la faille narcissique ne sont pas de bons moteurs… »

Yvette Flaugere, tête de liste RN aux municipales de 2020, a notamment le projet d’une liste pour 2026. « Entre le fait d’annoncer une candidature et monter une liste, il y a un monde », assène Nicolas Meizonnet. Lequel poursuit : « en 2020 et 2014, le camps national était trop divisé, aboutissant à la victoire du socialiste Robert Crauste. Pour 2026, il n’y a pas de places pour les aventures personnelles. Chaque candidat présentant une candidature dissidente au RN-UDR servirait de marchepied au socialisme. Le ressentiment et la faille narcissique ne sont pas de bons moteurs…. ».

« Je ne me présente pas pour flatter mon égo, ni pour couper des rubans ou inaugurer des plaques, mais parce que je refuse de voir notre ville décliner », expose Bernard Luciani face aux journalistes. Agé de 69 ans, dont le grand-père est arrivé au Grau du Roi en 1920 pour travailler au phare de l’Espiguette, Bernard Luciani dit avoir crée 70 emplois, dont une quarantaine sur le canton. « A mon âge, je n’ai rien à prouver, depuis douze ans la municipalité socialiste a privilégié les projets d’image, souvent couteux et discutables alors que les priorités de la ville ont été négligées : économie, attractivité, tradition, propreté, cadre de vie… ». Celui qui souhaite mettre « fin à ce cycle », a mis sur pied sa liste « Osons l’ambition », dans le but de redonner une alternative « nécessaire ».

« L’insécurité explose »

L’un des coeurs battants de l’action de la liste ? « L’insécurité qui explose, plus 123% d’agressions depuis que R.Crauste est maire », rendre à la police municipale ses « prérogatives », celle-la même « à qui l’on demande de verbaliser le stationnement pour remplir les caisses de la mairie, plutôt que d’assurer ses missions », dénonce le candidat. Bernard Luciani entend « mieux encadrer la circulation de vélos, protéger les enfants devant les écoles, améliorer l’éclairage public pour prévenir les agressions ».

« Notre ville glisse peu à peu vers une station bas de gamme »

Autre cheval de bataille : « le manque d’attractivité, les commerces qui ferment, le tourisme qui recule, notre ville glisse peu à peu vers une station bas de gamme ». Le constat dressé est noirâtre. « La municipalité socialiste bétonne, une médiathèque monumentale, un écoquartier , elle invente des gadgets, des ‘managers de commerce’, résultat zéro. Nous relancerons le tourisme en diversifiant l’offre. Nous aurons un grand parking extérieur relié au centre via des navettes gratuites ». Pour ce faire, Bernard Luciani dit être épaulé par la suite par deux adjoints, dont un certain Raphael Hérimian, 27 ans, qui serait en charge du développement économique, par ailleurs adhérent UDR. Un autre soutien de la liste : un ancien gendarme ayant « longuement exercé au Grau »…

Créer un « vrai printemps des traditions, un festival camarguais »

C’est enfin la jeunesse, les traditions, les festivités et le patrimoine que le candidat veut sauver du péril. Dans les projets, créer un « vrai Printemps des traditions, un festival camarguais, redonner la place à nos fêtes chrétiennes qui ont été effacées », également « repenser la fête votive totalement avec la jeunesse et les acteurs locaux pour lui donner un nouveau souffle », et impulser de « nouvelles arènes modernes populaires et vivantes ». Vous l’aurez compris, « la seule alternative au maire sortant, c’est le RN-UDR », martèle le frontiste. Les autres candidats en campagne sont ravis.

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