« On a découvert cette armoire coulissante derrière laquelle se trouvaient les traitements illégaux. Nous avons constaté la manière dont les choses étaient dissimulées », déclare Alexandre Ouizille ,sénateur de l’Oise, qui s’est rendu personnellement sur le site de production Perrier à Vergèze, le 7 février, dans le cadre de la commission d’enquête sur les eaux en bouteille Nestlé Waters. « Il y avait un coffrage de la taille d’une porte au sein duquel il y avait un espace afin de mettre des traitements dissimulés et tromper les services de l’Etat lors de leur contrôle », décrit le rapporteur de la commission d’enquête ce vendredi devant la presse.
Des traitements non-conformes
Durant cette visite, la commission d’enquête du Sénat a ainsi découvert « des traitements qui, du point de vue de la Direction générale de la Santé et de l’audit de la Commission européenne, ne sont pas conformes à la définition de l’eau minérale naturelle ». De leur côté Perrier et Nestlé Waters se défendent et affirment avoir des « éléments à faire valoir et qu’ils peuvent en faire la démonstration », déclare Alexandre Ouizille. Cependant, ce dernier affirme que « au regard de ce que disent les autorités sanitaires, nous ne sommes plus en présence d’eau minérale naturelle ».
« Le sketch doit cesser »
« Ce que nous disons avec le président Burgoa, c’est que ce sketch doit s’arrêter d’ici à la fin de cette commission d’enquête », lance le sénateur en évoquant « une pagaille » où certains services de l’Etat se « répondent des informations contradictoires et qui n’ont pas référé une fraude qui a duré pendant plus de 40 ans au niveau de l’autorité judiciaire ».
Pour l’heure la commission d’enquête patiente et doit attendre « les analyses des trois hydrogéologues qui doivent nous dire si la pureté originelle de la source et des différents forages est toujours garantie ou si elle ne l’est pas ».