La société d’exploitation de l’abattoir d’Alès (SEMAAC) vient de recevoir le délibéré du Tribunal de commerce, qui prononce sa liquidation au 15 janvier 2025. Parmi les solutions sur la table, un abattoir sous gestion privée.
Les abattages auront donc lieu jusqu’à mi-janvier. « Nous tenons à vous informer qu’un projet de nouvelle structure est mis en place, qui permettrait de redémarrer l’activité d’abattage dès le début du mois de février. Au fur et à mesure de son avancement nous vous en tiendrons informés », informe la Chambre d’agriculture du Gard.
Un abattoir sous gestion privée ?
Après le dépôt de bilan d’Alès Viandes, aucun repreneur sérieux n’avait succédé à la gestion. L’abattoir municipal affichait fin 2023 un déficit de 350 000 euros. Placé en redressement judiciaire depuis mars dernier, la liquidation définitive est fixée au 15 janvier prochain si aucune solution n’est trouvée d’ici là. Max Roustan, édile d’Alès, propose de passer l’abattoir en domaine privé, en mettant à disposition des repreneurs tout le matériel de la Ville. A noter, la structure SEMAAC réunissait les acteurs publics et privés du département gardois, avec notamment la Chambre d’Agriculture.
Manifestation ce mardi matin
La Confédération Paysanne du Gard a, de son côté, manifesté ce mardi 17 décembre, en fin de matinée à Alès, pour dénoncer la signature de l’accord de libre-échange du Mercosur par l’Union Européenne, mais aussi la fermeture potentielle de l’abattoir de la ville. Des éleveurs avaient déjà tenté une première mobilisation citoyenne en début d’année, via une cagnotte Leetchi. L’objectif était de sauver cet établissement « de proximité », afin d’éviter une fermeture qui « serait un désastre pour nos éleveurs, nos paysages et nos circuits-courts ».
Le PCF d’Alès monte au créneau
La section PCF d’Alès n’y va pas de main morte : « Max Roustan et Christophe Rivenq (président Alès agglomération, ndlr) dépècent l’abattoir ». Selon la section, les moyens alloués sont « trop faibles » au regard de l’ampleur du défi alimentaire et environnemental. L’avenir de l’abattoir d’Alès est sur toute les lèvres.