La médiathèque Marc Bernard, place Debussy, dans le quartier de Pissevin, est fermée depuis juin dernier en raison de la présence de dealers. Elle avait fait l’objet de travaux entre 2019 et 2020 pour un montant de près d’un million d’euros, dans le cadre du Programme de Renouvellement Urbain. La médiathèque serait destinée à être détruite et reconstruite in situ à l’horizon 2027, dans le cadre du 2e volet du Programme de Renouvellement Urbain.
Une annonce qui n’a pas manqué de faire réagir Vincent Bouget, secrétaire PCF Gard. « Stupéfaction et colère devant un tel gâchis, financier et humain…. Qui pilote toutes ces opérations ? Pour quoi faire ? Et pour qui ? Les habitants de Pissevin (et au-delà) privés de cet équipement culturel depuis plusieurs mois doivent être traités avec davantage de considération. Il faut rouvrir la médiathèque Marc Bernard en assurant la sécurité des agents et des usagers. »
« Stupéfaction et colère »
Lors du dernier conseil municipal de Nîmes, le conseiller départemental Christian Bastid s’est plaint que le Département n’était pas prévenu de ce projet alors qu’il est l’un des financeurs avec l’État. « Il est encore temps de revoir le projet Anru et de garder la médiathèque », a suggéré Christian Bastid, élu de Nîmes citoyenne à gauche. Le lieu est fermé car les agents ne se sentaient plus en sécurité à proximité d’un point de deal. « La médiathèque peut difficilement être maintenue. Dans le cadre des travaux, on préfère ainsi la démolir », a répondu Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes.
Valérie Rouverand (groupe Progressistes) abonde en ce sens : « c’est un renoncement et un énorme gâchis financier actés par cette décision qui ont de quoi choquer. Comment peut-on expliquer qu’1M€ d’argent public dépensés il y a trois ans soient anéantis d’un trait de plume. » A noter, le lieu culturel doit être déplacé dans le futur projet non loin de son emplacement actuel. Le bâtiment de près de 2 000 m2 comprendra une salle de boxe et donc la médiathèque. Celle-ci intégrera bien une structure provisoire lors des années de chantier de rénovation urbaine.