Suite à la recrudescence des accidents de la route dans le Gard depuis le début de l’année, 90 gendarmes se sont mobilisés pour des contrôles routiers ce vendredi 6 septembre.

Tous les contrôles n’ont pas pour compagnie la Procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac. Au niveau du rond-point d’Intermarché à Milhaud, trois voitures ont été mises en « fourrière administrative » en près d’une heure. Environ 25 gendarmes se sont réunis ce jour. L’Escadron départemental de la Sécurité routière, la compagnie de Vauvert, le groupe d’investigation cynophile avec maître-chien et le directeur de cabinet du préfet du Gard, ont veillé à la bonne tenue de l’opération coup de poing.

Trois chiens mobilisés sur le département ce vendredi, 6 postes de contrôle maillant le territoire gardois, l’opération était d’ampleur. Une vigilance accrue a été apportée à « la vitesse excessive, responsable d’à peu près 1/3 des accidents », rapporte Emmanuel Casso, nouveau commandant du groupement de gendarmerie du Gard. 42 morts depuis le début de l’année, contre 34 en 2023 à la même période, voici le triste bilan du Gard.

Cocaïne, des véhicules mis en fourrière

Face à ce fléau, un Etat-Major de la sécurité s’est réuni en préfecture hier pour annoncer de nouvelles mesures administratives et judiciaires. Parmi ces dernières : davantage de contrôles routiers, une réponse pénale plus lourde, une traduction devant le juge plus rapide, la volonté de remonter au plus près des distributeurs de stupéfiants et d’alcool et enfin la création d’un Groupe local de traitement de la délinquance.

Le résultat du laboratoire fait foi

Pas d’ivresse au volant à 17h30, mais des cas de défaut d’assurance et de consommation de stupéfiants, dont de la cocaïne et du THC (résine de cannabis). Les voitures sont alors réquisitionnées, direction la fourrière en attendant la contre-expertise du laboratoire. « Les gendarmes font un dépistage sur place, s’il est positif, un prélèvement salivaire est envoyé au laboratoire qui détermine si la personne est positive ou pas. C’est ce résultat qui fait foi », explique Olivier Gallon, commandant de l’escadron départemental de sécurité routière du Gard. La personne contrevenante peut donc rentrer libre.

L’éternel téléphone au volant

Le résultat est envoyé quelques jours après le contrôle. Si le test est négatif, chose « assez rare », charge à la personne contrôlée de faire un recours gracieux auprès de la préfecture pour plaider sa cause et obtenir un remboursement des frais de fourrière. Au-delà du défaut d’assurance, les gendarmes arrêtent quelques autres véhicules. La raison ? « Le téléphone, c’est une belle invention, mais un piège au volant. N’oubliez pas, c’est 90 euros d’amende, 3 points sur le permis de conduire, mais surtout particulièrement dangereux ! », clarifie Olivier Gallon.