Le 22 octobre, une corrida sera organisée à Méjanes (13) dans le but de collecter des fonds pour les enfants hospitalisés d’Arles et du SESSAD Les Capitelles de Nîmes. Cette corrida est qualifiée de festival de bienfaisance, exempté de TVA, mais suscite des préoccupations. L’Alliance Anticorrida a pris des mesures en contactant les responsables des deux organisations et en informant ses membres de cette initiative, qu’elle considère comme une nouvelle manœuvre du monde taurin.

En acceptant l’argent issu d’un spectacle qui supplicie des animaux, c’est bien l’image des enfants malades qui se met au service de la tauromachie, et non l’inverse.

Claire Starozinski, présidente de l’association Alliance Anticorrida

Claire Starozinski, exprime son indignation et rappelle un jugement du tribunal judiciaire de Nîmes en 2021 qui qualifie le déroulement de la corrida comme une série d’actes cruels envers les taureaux, commis intentionnellement dans le but de leur causer de la souffrance et la mort. Elle ajoute que d’autres organisations caritatives telles que l’Association des paralysés de France, les Restos du cœur, l’association Rêves et Emmaüs ont refusé les recettes provenant de corridas pour des raisons éthiques.

Une compensation financière en échange de l’annulation de la corrida

En réponse, un membre de l’Alliance Anticorrida a offert une compensation de 5 000 euros à l’hôpital d’Arles et au SESSAD de Nîmes, tout en demandant en échange le refus des recettes de la corrida. « La médecine est une culture noble qui combat depuis toujours la souffrance et qui ne pourra jamais accepter de l’argent étant originaire de la torture d’animaux » explique le Professeur d’anatomo-pathologie.

Cette mesure sera t-elle nécessaire pour l’annulation de cet événement ? Affaire à suivre.