Attaque à Marseille : Tunis dénonce un meurtre « injustifié »

Le ministère tunisien des Affaires étrangères a réclamé une enquête après la mort de l'assaillant, ressortissant de Tunisie.
© Linda Mansouri / InfOccitanie. Gendarmerie. .

Marseille a tristement fait la une des journaux en raison d’une attaque au couteau, mardi 2 septembre 2025. Cinq personnes ont été blessées, trois d’entre elles ont été poignardées et deux rouées de coups de matraque. L’assaillant a finalement été abattu par la police. L’individu était déjà connu des services de police pour avoir proféré des propos antisémites en août à Sète.

Né en 1990, d’origine tunisienne

Né en 1990, d’origine tunisienne, l’assaillant vivait en France depuis plusieurs années avec un titre de séjour. Il était déjà connu des services de justice. Bruno Retailleau a indiqué que « le préfet de l’Hérault avait saisi la justice fin août », précisant que l’assaillant avait tenu « des propos antisémites devant la mosquée de Sète ». Une procédure avait été ouverte par la préfecture de l’Hérault. 

« Le mobile privé est privilégié »

Pour l’heure, la piste terroriste et la radicalisation islamiste sont écartées. « Le mobile privé est privilégié », a indiqué Bruno Retailleau. L’homme s’en serait pris au gérant d’un hôtel qui l’avait expulsé pour des impayés. Les faits se sont déroulés vers 14h45, au niveau du cours Belsunce, à deux pas du Vieux-Port. Le suspect avait été expulsé d’un hôtel du quartier car il ne payait pas son loyer, selon les premiers éléments de l’enquête communiqués par le procureur de la République de Marseille. 

L’homme est revenu mardi après-midi dans l’établissement et a touché plusieurs personnes. Il est ensuite entré dans un snack voisin, où il a tenté « d’éventrer à plusieurs reprises le gérant, en criant ‘Allah Akbar, moi aussi, je veux mourir’ », a indiqué le procureur. L’enquête doit encore préciser les raisons exactes de son passage à l’acte.

Un meurtre « injustifié » selon Tunis

Selon les informations du Figaro, le ministère tunisien des Affaires étrangères a réclamé une enquête. La Tunisie a qualifié mercredi soir les faits de «meurtre injustifié», et a annoncé dans un communiqué avoir convoqué le chargé d’affaires par intérim de l’ambassade de France à Tunis pour lui faire part de sa «vive protestation».

Enquête ouverte par le ministère tunisien des Affaires étrangères

Le ministère a précisé avoir demandé au chargé d’affaires français «de transmettre aux autorités de son pays le fait que la Tunisie considère cet incident comme un meurtre injustifié, et attend de la partie française toute la rigueur et la célérité nécessaires dans l’enquête», selon Le Figaro.

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