Depuis plusieurs jours, de nombreux chevaux et autres équidés seraient décédés après avoir été infectés par le virus West Nile ou du Nil Occidental, en Petite Camargue, dans l’Hérault. Cette maladie est transmise par des piqûres de moustiques. De nombreux propriétaires d’écurie appellent aujourd’hui à la démoustication totale du département afin de protéger leurs bêtes.
« En 48 heures, cinq chevaux autour de chez nous sont décédés du virus. A l’heure actuelle, une dizaine de chevaux y sont passés en l’espace de dix jours », déplore Thierry, gérant du Pôle équestre de l’Or, à Mauguio, après que deux de ses bêtes soient décédées du virus West Nile. « Le premier, était un cheval de grand prix qui avait 23 ans et qui avait beaucoup voyagé, on a pensé que c’était un AVC », explique Thierry. C’est lorsqu’un poney de sept ans, qui n’était jamais sorti du club, a commencé à présenter les mêmes symptômes que le défunt, que le propriétaire a compris qu’il s’agissait probablement d’un virus. Des tests réalisés par un vétérinaire ont confirmé la thèse, puisqu’il s’est avéré que le poney était infecté par le virus du West Nile.
Les propriétaires en colère
L’écurie de Thierry n’est pas la seule dont les animaux sont victimes de la recrudescence du virus. Plusieurs autres décès ont été recensés aux alentours. « Des pièges ont été posés chez moi pour détecter la présence de moustiques qui transmettent le virus. Cependant, aucune démoustication n’est prévue pour ne pas détruire un écosystème », confie le propriétaire, dépassé par les événements. Aujourd’hui, Thierry ainsi que de nombreux manadiers et cavaliers sont en colère face à la situation et souhaitent « les moustiques du département soient éradiqués ». « Le Département considère nos bêtes quand cela rapporte à l’économie locale, mais pas quand ils sont infectés par le virus. Nous réfléchissons à faire un rassemblement de manadiers et de cavaliers afin de monter à la préfecture et nous faire entendre », conclut Thierry, en colère.