En pleine période de canicule en France, le député LFI Hadrien Clouet veut adapter à nouveau le Code du travail aux vagues de chaleur. L’élu de la Haute-Garonne a déposé une proposition de loi «visant à protéger les travailleurs de l’exposition aux températures extrêmes», en novembre 2024 et cosignée par 70 autres députés LFI. Un texte qu’il défend à nouveau cet été sur les plateaux des médias.
« L’été, il y a des accidents du travail, des gens qui meurent au travail »
« Il faut intégrer au Code du travail français la notion de températures. D’autres pays le font, y compris des pays voisins ; la France ne le fait pas», a justifié Hadrien Clouet sur RMC mercredi. Au sujet des grosses chaleurs, il précise : «Ces conditions-là sont dangereuses pour les gens, parce que cela cause des problèmes cardiovasculaires, parce que cela empêche de se reposer, etc. L’été, il y a des accidents du travail, des gens qui meurent au travail».
Temps de pause et interruption du travail
Hadrien Clouet milite pour que la loi intègre des seuils de températures précis. «La proposition de loi vise à imposer des temps de pause obligatoires au-delà d’une certaine température, à partir de 28 degrés […]. Et une interruption (du travail, NDLR) à partir de 33 degrés quand c’est possible», a-t-il précisé sur BFMTV. Ces 33 degrés étant «le seuil communément retenu par les différentes organisations scientifiques pour dire que la santé humaine est vraiment en jeu, y compris au bout de quelques dizaines de minutes», selon lui. La proposition de loi précise : «Les températures extrêmes ouvrent droit à des pauses toutes les deux heures : vingt minutes si la température excède 30°C ou est inférieure à 16°C, dix minutes si la température excède 28°C ou est inférieure à 18°C.»