Le leader mondial de l’eau minérale, Nestlé Waters, est toujours au cœur d’un scandale suite à des révélations selon lesquelles il aurait utilisé des traitements interdits sur certaines de ses marques d’eaux minérales pour garantir leur « sécurité alimentaire ». L’association de défense des consommateurs, Foodwatch, a annoncé son intention de déposer une plainte contre Nestlé Waters ainsi que le groupe Sources Alma ce mercredi 21 février.
Perrier, Hépar, Contrex, ou encore Vittel sont concernés par ces traitements interdits, qui sont en l’occurrence des méthodes de désinfection telles que des ultraviolets et des filtres au charbon actif, selon le groupe Nestlé Waters lui-même. Bien que ces pratiques soient communes pour l’eau du robinet, elles sont explicitement interdites pour les eaux minérales naturelles dans l’Union européenne, comme le rapporte OuestFrance.
Une affaire qui s’envenime
Par la suite, des enquêtes ont révélé que près de 30% des désignations commerciales du groupe Sources Alma subissaient également des traitements non conformes en France. Ainsi, Foodwatch qualifie ces agissements de « fraude massive » et estime que Nestlé Waters, le groupe Sources Alma et même l’État français doivent en assumer la responsabilité. L’association a également adressé une lettre à la Commission européenne, dénonçant ce qu’elle considère comme une complaisance de la part de la France dans cette affaire. Enfin, l’histoire avait pris une tournure supplémentaire il y a quelques semaines avec la réaffectation de certains puits de Perrier dans le Gard pour la production de la nouvelle marque de boissons, Maison Perrier. Des salariés de la marque avaient même réfléchis à menés des actions juridiques à l’encontre de Nestlé Waters pour son manque de transparence.
Personne, pas même une multinationale comme Nestlé, n’est au-dessus des lois.
Ingrid Kragl, directrice de l’information de Foodwatch
En réponse à ces allégations, le parquet d’Epinal (Vosges) a annoncé fin janvier l’ouverture d’une enquête préliminaire pour tromperie à l’encontre de la filiale du groupe suisse.