Mi-octobre, le conseil métropolitain de Toulouse a pris une décision cruciale pour des milliers d’automobilistes : les véhicules munis de la vignette Crit’Air 3, initialement prévus pour être interdits au 1er janvier 2024, bénéficieront d’une période de grâce. Cette mesure concerne essentiellement les véhicules essence immatriculés avant 2006 et les diesels avant 2011.
Cette décision s’appuie sur une amélioration notable de la qualité de l’air à Toulouse en 2022, une avancée environnementale majeure pour la métropole. Le ministère de la Transition écologique a confirmé que les niveaux de dioxyde d’azote dans l’air toulousain ne dépassaient plus régulièrement le seuil réglementaire de 40 mg/m³.
Il est cependant important de souligner que, même si le seuil réglementaire est respecté, les valeurs recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé, fixées à 10 mg de NO2/m³, sont encore largement dépassées. Cela soulève des questions sur la définition même d’un air « sain ».
La mesure adoptée n’est pas définitive. Elle sera réévaluée si de nouveaux dépassements de seuils sont constatés. Les véhicules fortement polluants, classés Crit’Air 4, 5 et ceux hors catégorie, demeurent interdits d’accès à la Zone à Faibles Émissions (ZFE). Cependant, un pass dérogatoire, limité à 52 jours par an, reste accessible pour ces catégories.
Montpellier et alentours : la ZFE, zone à faibles émissions, entre en vigueur le 1er juillet 2022