L’Alliance Anticorrida dresse un terne bilan pour les aficionados avec le constat de la diminution du nombre de corridas dans le Sud de la France.
La corrida perd de l’influence à Nîmes
A Nîmes, tout d’abord, les corridas de la Féria des Vendanges connaissent une nette diminutions de leur fréquentation. « Une baisse de 21% » relève l’Alliance Anticorrida par rapport à 2023. Un déclin des visiteurs qui s’accompagne d’une réduction des spectacles de mise à mort avec « deux corridas de moins qu’en 2023 ». Alors, l’association interroge : « Pourquoi avoir diminué le nombre de spectacles si ces derniers font le plein ? » Malgré, que les élus locaux justifient cela par « des difficultés budgétaires et des déficits abyssaux », « la vérité est ailleurs » pour l’Alliance Anticorrida. « Où a-t-on vu supprimer un spectacle rentable ? La réalité est qu’il n’y a plus assez de spectateurs sur les gradins… »
Recul dans le Sud-Ouest
Le Sud-Ouest est également concerné par ce recul. « Le 28 janvier, La Brède [Gironde, ndlr] annonçait l’arrêt de sa corrida des fêtes de la Rosière », précise l’Alliance Anticorrida. A cela, l’association relate les dires du maire de la commune, Michel Dufranc : « Le budget total des fêtes s’élève à 250 000 euros environ. La moitié est consacrée au spectacle taurin. Je ne mettrai jamais les finances de la mairie en danger. » Pour l’Alliance Anticorrida, le maire ne souhaite pas « perdre la face » en évoquant cette mesure comme étant « temporaire ». D’autres communes renoncent également à l’organisation de corridas, telles que Samadet (Landes), en 2022, ou encore récemment la commune du Vieux-Boucau-les-Bains (Landes) où « le maire ne veut « plus de spectacles avec mise à mort dans les arènes », rapporte l’Alliance Anticorrida. Alors, 2025 sera-t-elle synonyme d’année noire pour la corrida ?