Tauromachie : la corrida perd du terrain dans le Sud de la France

Ce 31 janvier 2025, l'heure est au constat pour l'Alliance Anticorrida, qui dresse le bilan "peu brillant" des organisations de corridas en Occitanie et dans le Sud-Ouest.
corrida
© Illustration / De nombreuses villes renoncent à l’organisation de corridas..

L’Alliance Anticorrida dresse un terne bilan pour les aficionados avec le constat de la diminution du nombre de corridas dans le Sud de la France.

La corrida perd de l’influence à Nîmes

A Nîmes, tout d’abord, les corridas de la Féria des Vendanges connaissent une nette diminutions de leur fréquentation. « Une baisse de 21% » relève l’Alliance Anticorrida par rapport à 2023. Un déclin des visiteurs qui s’accompagne d’une réduction des spectacles de mise à mort avec « deux corridas de moins qu’en 2023 ». Alors, l’association interroge : « Pourquoi avoir diminué le nombre de spectacles si ces derniers font le plein ? » Malgré, que les élus locaux justifient cela par « des difficultés budgétaires et des déficits abyssaux », « la vérité est ailleurs » pour l’Alliance Anticorrida. « Où a-t-on vu supprimer un spectacle rentable ? La réalité est qu’il n’y a plus assez de spectateurs sur les gradins… »

Recul dans le Sud-Ouest

Le Sud-Ouest est également concerné par ce recul. « Le 28 janvier, La Brède [Gironde, ndlr] annonçait l’arrêt de sa corrida des fêtes de la Rosière », précise l’Alliance Anticorrida. A cela, l’association relate les dires du maire de la commune, Michel Dufranc : « Le budget total des fêtes s’élève à 250 000 euros environ. La moitié est consacrée au spectacle taurin. Je ne mettrai jamais les finances de la mairie en danger. » Pour l’Alliance Anticorrida, le maire ne souhaite pas « perdre la face » en évoquant cette mesure comme étant « temporaire ». D’autres communes renoncent également à l’organisation de corridas, telles que Samadet (Landes), en 2022, ou encore récemment la commune du Vieux-Boucau-les-Bains (Landes) où « le maire ne veut « plus de spectacles avec mise à mort dans les arènes », rapporte l’Alliance Anticorrida. Alors, 2025 sera-t-elle synonyme d’année noire pour la corrida ?

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