Le 27 juillet dernier, une effroyable vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux, montrant un taureau longuement massacré par de nombreux coups de couteau lors d’une « novillada » à Beaucaire. Cet événement a suscité un mouvement d’indignation du public présent, mais surtout des associations de défense de la cause animale, notamment l‘Alliance Anticorrida.
30 minutes. Durant une demi-heure, ce jeune taureau a été victime d’une multitude de coups de couteau lors d’une novillada à Beaucaire, avant d’être achevé dans le toril à l’abri des regards. Une scène d’horreur filmée et postée sur les réseaux sociaux par l’association One Voice Animal. Sur les images, les sifflets des spectateurs se font entendre, témoignant de la violence de l’acte. Une vague de contestation et d’indignation, visible également sur les réseaux sociaux lors de la publication de la vidéo qui a fait bondir de nombreuses associations de défense de la cause animale.
Une plainte déposée
Au regard de cette action d’une rare violence, l’Alliance Anticorrida a décidé de saisir la justice et de porter plainte. Normalement, des actes de cruauté de sévices graves de la sorte exercés sur un animal en captivité sont répréhensibles par la loi. Toutefois, dans certaines villes du sud de la France, l’objet d’une « tradition locale ininterrompue » peut être invoqué. Cependant, dans le cas de la novillada de Beaucaire, « le délit est parfaitement caractérisé, l’exception relative à la « tradition locale ininterrompue » n’est pas applicable« , explique l’Alliance Anticorrida dans un communiqué. Par conséquent, l’association a déposé une plainte auprès du procureur de la République de Nîmes au visa de l’article 40 du Code de procédure pénale. Sont visés par celle-ci, six personnes physiques et morales, dont la commune de Beaucaire et les organisateurs.
Jusqu’où peut s’exercer la cruauté au nom de l’exception de la tradition locale ? Et où se situe la limite des coups de couteau ?
Claire Starozinski, présidente de l’Alliance Anticorrida.