Dans les années 60 le Grau-du-Roi n’est encore qu’un modeste village de pêcheurs de 2 500 âmes. Au cœur de ce bourg, quelques passionnés de voile partagent le chenal avec les filets et les barques. Un joyeux désordre, témoin d’un art de vivre authentique. Mais l’État voit plus loin : structurer et valoriser le littoral languedocien. naît alors la mission Racine (1963), un vaste plan d’aménagement du sud méditerranéen. Le Grau-du-Roi devient un terrain d’expérimentation visionnaire Port Camargue va voir le jour.
Un projet avant-gardiste
La CCI de Nîmes, dirigée à l’époque par Pierre Gamel et Jean Lasserre, confie la conception à Jean Balladur, architecte urbaniste de renom. Son idée ? créer un port habité, intégré à la nature, inspiré des marinas floridiennes : un lieu où chaque villa côtoie son ponton privé, en totale immersion avec la mer.
Chronologie d’une métamorphose
- 1963 : Lancement de la mission Racine
- 1967 : Démoustication d’un site fait de dunes et de marécages
- 1968 : Construction d’une digue pour protéger le Golfe d’Aigues-Mortes
- 1969 : Début des creusements, mise en place des quais et premières marinas
- 1974 : Édification de la Capitainerie
- 1985 : Finalisation complète de Port Camargue
Port Camargue en chiffres : un géant discret
- 1er port de plaisance d’Europe
- 2e marina mondiale après San Diego
- 5 000 bateaux accueillis/an (2 760 en port public, 2 240 en marinas)
- 10 km de quais | 172 hectares de superficie
En 2001, la commune du Grau-du-Roi reprend la main. La Régie Autonome du Port est créée. Objectifs : moderniser, réguler et repenser la gestion du site. Entre 2002 et 2012, de nombreuses actions voient le jour :
- Optimisation de la gestion
- Révision des contrats
- Mise en conformité environnementale
- Certification ISO 14001
Port Camargue entre dans l’ère du nautisme responsable.
Les bateaux sont de plus en plus technologiques. Pour répondre à cette demande énergétique, de nouvelles bornes connectées vont mesurer en temps réel les consommations d’eau et d’électricité. Objectif : responsabiliser les plaisanciers sur la conso des énérgies.
Pour lutter contre les rejets en mer, Port Camargue mise sur des espaces sanitaires haut de gamme à terre. Sur le chenal sud, une trentaine de places accueillent désormais des catamarans de grande taille connectés directement au réseau d’eaux usées communal. Résultat : aucun rejet en mer et une biodiversité préservée. En savoir plus sur letsgrau.com