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Occitanie : Safe Bear, l’application qui lutte contre le cyberharcèlement, expérimentée dans les lycées

© Tableau de bord de Safe Bear / Crédit : Safe Bear.

Afin de lutter contre le cyberharcèlement, l’application Safe Bear va être expérimentée dans treize lycées d’Occitanie. Elle a pour objectif de délivrer des preuves irréfutables authentifiées sur ces actes, qui ne cessent de se multiplier.

 « 59% des Français affirment avoir été déjà cyberharcelés une fois dans leur vie, selon un sondage Ipsos en 2021 et 9% déclarent avoir déjà porté plainte « , livre Lyess, directeur du marketing et du développement de Safe Bear A ce constat alarmant, le président de l’entreprise en ajoute un autre : « En 2021, le Ministère de la Justice annonce seulement 54 condamnations pour cyberharcèlement « . C’est au regard de ces éléments que les créateurs de SafeBear sont arrivés à une conclusion. « Aujourd’hui quand les gens vont porter plainte, il sont confrontés à une difficulté : c’est de prouver qu’ils ont été harcelés », assure Lyess.

Des preuves recevables

« En général, les victimes font des captures d’écrans, mais ce ne sont pas des preuves irréfutables, car elles peuvent être falsifiées », affirme Lyess. C’est ici que tout le défi de SafeBear réside : obtenir des preuves recevables par la justice. Alors comme cela fonctionne ? La démarche de Safe Bear consiste à détecter les messages toxiques sur les réseaux sociaux des utilisateurs. « Fort de ce constat, nous avons adopté une démarche qui consiste à caractériser le délit et en apporter la preuve. Nous avons donc développé une IA qui détecte les mots, insultes, menaces et phrases blessantes doublée d’un dispositif d’alerte qui permet à la personne agressée de prendre conscience très vite qu’elle subit une attaque sans attendre que cela ait un impact sur sa santé mentale. Un tiers (un parent par exemple) ou « protecteur », comme on l’appelle,  peut être informé par une notification », explique le directeur du marketing. Dès lors que le harcèlement est détecté, les messages sont envoyés dans une blockchain (ou chaîne de blocs), une base de données « sans intervention humaine ». « L’application peut envoyer, à la demande de l’utilisateur, directement les preuves aux policiers ou aux gendarmes, précise Lyess « On ne joue pas le rôle d’un policer ou d’un enquêteur, mais on va donner assez d’éléments afin de retrouver la personne », insiste Jérémy, co-fondateur et directeur général de Safe Bear.

Safe Bear n’est pas un contrôle parental, on laisse le libre-arbitre aux jeunes de prendre un protecteur ou non. De plus, on s’interdit toute commercialisation des datas et celles-ci sont supprimées dès lors que l’utilisateur n’est plus abonné.

Christian, président et co-fondateur de Safe Bear

13 lycées d’Occitanie à l’expérimentation

Dès le 8 novembre prochain, journée de lutte contre le harcèlement scolaire, l’application Safe Bear va être expérimenté dans 13 lycées d’Occitanie, un par département. « Je crois que la présidente de la Région a une politique très volontaire sur ce sujet et la Région a souhaité être la première à expérimenter notre solution auprès des lycéens », livre Lyess. Les élèves de ces établissement ont la possibilité de s’inscrire afin de pouvoir bénéficier de l’application pour une durée d’un an. Une opération financée par la Région. « Les lycées n’ont pas été choisis au hasard. La plupart a déjà organisé des actions de sensibilisation au sujet du cyberharcèlement », complète le directeur du marketing et du développement de Safe Bear. A l’avenir, les créateurs souhaitent expérimenter l’application auprès de la parentalité numérique et ainsi cibler les parents. « L’approche du cyberharcèlement diffère grandement selon qu’on soit enfant ou parent », conclut Lyess.

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