La mise en place d’une campagne vaccinale HPV pour tous les élèves de 5ème a démarré lors de la rentrée de septembre 2023 avec une première injection qui s’est déroulée courant novembre 2023. Six mois plus tard, vient donc le temps de la seconde injection. Démarrage mi-mai.
Objectif d’ici 2030 : couvrir 80% de la population française. 80% des femmes et hommes sexuellement actifs sont exposés à un risque d’infection HPV au cours de leur vie, quel que soit l’âge. En 2017, le HPV a ainsi été responsable de 1700 nouveaux cas de cancers des Voies aérodigestives supérieures (VADS), dont 35% étaient des cancers de l’oropharynx.
« Comment justifier un tel retard chez nous ?«
« Pourtant, existante depuis plus de 10 ans, la vaccination HPV a su prouver son efficacité en prévenant jusqu’à 90%, les lésions précancéreuses et/ou cancers causés par une infection HPV. Comment, alors, justifier un tel retard chez nous, questionne l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) d’Occitanie. L’Australie, par exemple, est littéralement sur le point d’éradiquer la maladie, grâce à une politique de prévention/vaccination menée tambours battants ! »
Depuis le décret du 8 août 2023, plusieurs professionnels sont désormais autorisés à prescrire (sous condition de formation) et à administrer le vaccin HPV. Citons ainsi les médecins généralistes, les pharmaciens, les biologistes médicaux exerçant en laboratoire d’analyse, les sages-femmes et les infirmiers libéraux.
« Relations sexuelles avec ou sans pénétration »
« Les papillomavirus humain- HPV- sont un virus faisant partie des infections sexuellement transmissibles (IST) lors des relations sexuelles avec ou sans pénétration. Si la grande majorité des infections HPV sont bénignes, certains de ses génotypes sont considérés à haut risque et sont responsables d’un grand nombre de cancers tel que le cancer de l’oropharynx qui avait jusqu’à présent pour principales causes reconnues le tabac et l’alcool. La santé orale est par ailleurs un sujet pluriprofessionnel qui invite chaque soignant à se mobiliser », réagit Jean-François BOUSCARAIN, infirmier libéral installé près de Montpellier (Valergues) et président, pour sa profession, de l’URPS d’Occitanie.