« Parler d’eau, c’est parler d’or », compare le préfet du Gard, Jérôme Bonet, à juste titre. Un enjeu qui fait écho à l’actualité locale récente, la commune de Lédignan ayant été privée d’eau potable pendant quelques jours, occasionnant une distribution de bouteilles d’eau aux 1500 habitants.

« Parler d’eau, c’est parler d’or »

Sur l’avenue Maréchal Juin, la grande bâtisse de 1200m2 à l’architecture épurée et blanche s’est habillée du logo Nîmes Métropole. Ce mardi 20 juin, la plus grande station de pompage en eau potable de Nîmes a été inaugurée par de nombreux institutionnels et les partenaires, ponctuant huit années de travaux nécessaires à cet équipement « structurant d’avenir », dans notre région « soumise à des fortes chaleurs », pointe le maire de Nîmes.

50 000 habitants concernés dans l’ouest de Nîmes

Dans le cadre de l’opération Maréchal Juin, Nîmes Métropole et ses partenaires (Etat dans le cadre du Plan de Relance, l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse et SAUR) ont achevé il y a quelques mois ce chantier majeur pour la sécurisation de l’alimentation en eau potable sur le territoire. Ce projet vise à répondre aux besoins actuels et futurs en eau d’un large périmètre de Nîmes Métropole. À l’intérieur, cinq pompes fabriquées en France. En parallèle de la station de pompage, deux cuves de stockage d’eau d’une capacité totale de 5 000 m³ ont été construites. Plus de trois kilomètres de canalisations ont également été posées pour se raccorder cette nouvelle station de pompage au réseau déjà existant.

Une station ZUP-Kennedy « obsolète »

Cette station permettra de sécuriser l’accès à l’eau pour 50 000 habitants du Nord-Ouest de Nîmes, ainsi que le CHU. « Cette nouvelle station illustre parfaitement ce que nous défendons : des infrastructures modernes, fiables et durables, au service de la transition hydrique des territoires pour le bénéfice de leurs habitants », précise Estelle Grelier, présidente de SAUR France, présente pour l’occasion.

« Une stratégie durable pour notre territoire », loue le maire de Nîmes, une volonté affirmée de laisser « aux générations futures un équipement plus sécure », plaide Franck Proust, président de Nîmes métropole. « Avoir de l’eau potable du robinet est un luxe, on sous-estime le niveau de technique nécessaire pour y accéder », note le président de l’Agglo, qui entend « mettre l’ingénierie au service de l’humain ».

Assurer une alimentation même lors des pics de consommation

Un équipement « plus moderne », d’autant plus nécessaire que l’ancienne station « Zup Kennedy » datant des années 60, sujette à deux submersions en 1988 et en 2005, est devenue « obsolète et vulnérable aux inondations ». Ce nouvel équipement est ainsi conçu pour assurer une alimentation « fiable et continue, même lors des pics de consommation ».

25 millions d’euros TTC

Karine Bonacina, directrice de la délégation territoriale de Montpellier de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, reconnait ici un projet « ambitieux ». L’Agence de l’eau a contribué au financement à hauteur de 6,45M d’euros.

Deux cuves de stockage d’eau d’une capacité totale de 5 000 m³

Cet équipement permet également d’alimenter, en totalité, en complément ou en secours, près de 11 communes de l’Agglo. L’ensemble de ces équipements permet selon l’Agglo d’améliorer la performance du réseau, de réduire les pertes en eau et d’optimiser la gestion des ressources. Le coût total de l’opération s’élève à 20 M€ HT (25 millions TTC), dont 12,9 M€ HT pour la seule station de pompage. Vidéo ci-dessous :