Les fusillades dramatiques se succèdent dans certains quartiers prioritaires de Nîmes, faisant tristement la une de la presse nationale. Dernièrement, un cap a été franchi dans l’horreur avec une scène d’exécution froide filmée et relayée sur les réseaux sociaux, en lien avec le trafic de stupéfiants à Pissevin. Xavier Douais, conseiller municipal du groupe « Nîmes avenir », porté par l’ex-premier adjoint du maire, Julien Plantier, livre son ressenti. Celui qui était alors adjoint en charge du Tourisme insiste : il n’entend pas juger des solutions de sécurité mises en place par l’Etat et la Ville, « je n’en ai pas les compétences, ni les fonctions », mais évoque bel et bien « l’image de la ville » par-delà les frontières.
Des « éléments concrets », non des « ressentis »
« Apparemment, les équipes de l’office de tourisme font savoir qu’il n’y a pas de baisse de fréquentation et c’est tant mieux. Pour autant, il faut se projeter dans l’avenir », pointe l’élu. Lequel partage aussitôt une anecdote : « il ne s’agit pas de questionner les touristes présents, mais tous ceux qui n’ont pas osé venir, et leur demander pourquoi. J’ai une connaissance qui loue un meublé. Un Hongrois avait réservé une semaine, il a fini par hésiter et demander si ce qu’il voyait à la télévision au sujet des règlements de compte était bien vrai… ».
« Une stratégie de marketing territorial prend des années »
Xavier Douais est en persuadé, le marketing territorial pourrait en prendre un sacré coup, celui qui s’est construit à grande sueur, nécessitant des années de travail. « Vous ne me ferez pas croire qu’il n’y a aucun impact au moment de faire la promo à l’international, auprès des tours opérateurs et des professionnels du tourisme ». Le même y va de la métaphore : « dire que la situation sécuritaire n’a pas d’impact sur l’attractivité de la ville, c’est se mettre la tête dans le sable. Il y en a un. Est-il petit, grand, dévastateur ? Derrière, c’est tout un aspect économique dont il est question, des impacts en termes de nuitées, de repas au restaurant… »
Un « observatoire » de l’image de Nîmes ?
Xavier Douais va plus loin, « j’ai des échos, à confirmer, mais certaines ambassades préciseraient d’éviter une liste de villes pour voyager, dont Nîmes… ». Soit, quelle solutions le groupe Nîmes Avenir met-il sur la table, dont Julien Plantier est candidat en 2026 ? « J’aime bien travailler avec des éléments concrets, non des ressentis. Il faudrait créer un observatoire de l’image de la ville de Nîmes à l’échelle nationale, comme il existe un observatoire de la vacance commerciale. Une personne serait dédiée à cette tâche et s’appuierait notamment sur de la data ».