« On m’a dit que l’expert en accidentologie devait rendre son rapport sous les 6 mois suivant l’accident, aujourd’hui nous sommes sans nouvelles », déplore Dorian, qui a perdu sa mère dans un accident de la route survenu dans la nuit du 20 février 2024. Le drame s’est produit sur l’avenue Kennedy à Nîmes. Alors que la mère de famille rentrait chez elle à Nîmes, elle a été percutée violemment, frontalement, par un autre véhicule qui s’est déporté sur sa voie. Au volant de ce dernier, un jeune homme de 19 ans, sans permis. Avec la violence du choc, la ceinture de sécurité de la mère de Dorian a cédé. Elle a été éjectée de son véhicule. Elle sera reconnue décédée aux alentours d’1h30 du matin le 21 février, à l’âge de 54 ans. Bien qu’une investigation ait été ouverte et que le conducteur responsable ait été identifié, l’enquête piétine.
Sans réponse
A la suite des faits, un expert en accidentologie a été mandaté. Les véhicules impliqués ont été mis sous scellés afin d’être analysés, selon l’homme de 28 ans. Cependant, un an plus tard, la famille de la victime reste sans réponse. « L’expert devait retourner sur les lieux de l’accident il y a quatre mois, mais quand j’appelle la police, on me dit que le rapport de l’expert n’est toujours pas rendu. Si on ne relance personne, on ne nous donne aucune information », souffle Dorian.
« Une famille qui souffre le martyr »
« L’enquête n’a pas avancé, c’est impossible pour nous de faire notre deuil. Aujourd’hui, il y a une famille qui souffre le martyr depuis cet événement », regrette amèrement le fils de la défunte. Quelques mois après l’accident, le fils unique est devenu papa d’une petite fille, âgée de 8 mois aujourd’hui, « qui n’aura jamais la chance de connaître sa grand-mère », déplore-t-il.
Un an après l’accident, la famille de la victime est dans l’attente d’obtenir justice. « Celui qui a tué ma mère est toujours libre à l’heure qu’il est et n’a même pas été auditionné ». Un jugement potentiel qui semble encore lointain pour l’homme. « On est encore loin de la fin. Avec l’audition, on peut compter encore un à deux ans de procédures supplémentaires ».