Dans la foule, beaucoup d’élus de la majorité de Michaël Delafosse, maire/président de Montpellier, ont répondu présent, mais également des élus d’opposition. A leurs côtés, l’air grave, certains représentants des cultes musulman, juif ou chrétien. Une foule réunie pour déplorer le meurtre lâche et sauvage d’Aboubakar Cissé, vendredi dernier, au sein même de la mosquée de la Grand Combe dans le Gard. Les hommages dépassent les frontières du département gardois, jusqu’à Paris et plusieurs grandes villes de France, dont Montpellier, qui ont observé une minute de silence ce week-end.
Le suspect arrêté
Le principal suspect du meurtre de Aboubacar, ce jeune fidèle musulman, a finalement mis fin à sa cavale ce lundi matin, en Italie. Dès son arrestation, une procédure d’extradition a été déclenchée. Le suspect devrait être ramené en France dans les prochains jours pour être entendu par un juge d’instruction.

« Un acte anti-musulman », le qualificatif revient souvent au cours des discours du maire de Montpellier et du préfet de l’Hérault. « La mort d’un fidèle dans un lieu de culte est un crime contre nous tous et nos valeurs. Les lieux de pratique du culte, église, synagogue, mosquée, temple bouddhiste, etc. , sont des lieux garantis par cette liberté fondamentale de croire ou de ne pas croire », rappelle le maire au micro. L’hommage est appuyé par le préfet de l’Hérault : « Je vous dis tout mon soutien, dès cet acte horrible commis, des consignes extrêmement strictes ont été données aux policiers et gendarmes de protéger le culte. Vous êtes nos égaux, nous avons tous été très touchés par ce drame absolu ».

« Je suis solidaire de mes frères musulmans »
Perla Danan, présidente du CRIF Languedoc Roussillon, se joint à la douleur : « je suis solidaire de mes frères musulmans. C’est une lutte contre la haine à mener tous ensemble, les gens essayent de cliver la société et des personnes fragiles se laissent embobiner. Ce qui est arrivé est épouvantable ».
« Pourquoi dire ‘anti-musulman’ ? »
Dans le public, Rhany Slimane, collaborateur du groupe d’opposition au conseil municipal Mupes, s’interroge toutefois avec exaspération : « Pourquoi répéter le terme ‘anti-musulman’, alors qu’il s’agit clairement d’un acte islamophobe ?! Le maire reprend exactement les propos de Bruno Retailleau. » Vidéo du rassemblement ci-après :