Montpellier : « tout ça, c’est pour mes chiens », une interpellation d’un sans-abri qui dégénère

Une arrestation pour ivresse manifeste tourne à l’affrontement lorsqu’un sans-abri se rebelle violemment … pour protéger ses chiens.
Police Montpellier photo : Linda Mansouri
© Linda Mansouri / Photo d’illustration.

Le 26 mai dernier, les agents de la Police Municipale de Montpellier interviennent en raison d’une altercation entre deux individus sans domicile fixe sous fond d’alcool, rue de Verdun. Après leur avoir demandé de quitter les lieux, les policiers aperçoivent l’un des SDF revenir sur les lieux 20 minutes plus tard. Ils procèdent donc à son interpellation pour ivresse manifeste sur la voie publique.

Une arrestation difficile

Cependant, la situation se complique et l’interpellation s’avère plus musclée que ce à quoi ils s’attendaient. En effet, l’individu se rebelle. Il est violent et outrageant. Il aurait même donné un coup de pied à l’une des policières. Pourquoi ? « Tout ça, c’était pour mes chiens. Si je me suis rebellé, c’est pour eux car ils ne les ont pas pris avec moi », confie-t-il à la barre du tribunal correctionnel de Montpellier le 30 mai dernier.

Mis en cause pour violences, outrages et rébellion

Cet homme, sans domicile fixe depuis près de 4 ans, a été mis en cause pour outrages, rébellion et violences. Dans le box des accusés, il reconnaît s’être rebellé … pour ses chiens. Il avoue également avoir insulté la policière à l’hôpital : « Salope de flic », a-t-il hurlé « parce qu’elle m’a dit que je puais ». Cependant, il nie toute violence envers les agents. Ce qu’il répète à plusieurs reprises lors de l’audience, c’est qu’il a perdu « sa fille » lors de l’interpellation. Sa fille, c’est sa petite chienne qui s’est enfuit auprès d’une autre SDF au moment où les agents procédaient à son interpellation. Après l’avoir interrogé sur les faits, le président rappelle que c’est sa troisième comparution devant le tribunal en l’espace de 6 mois. En effet, ce dernier est défavorablement connu des services de justice : 19 mentions sur son casier judiciaire.

Le Procureur de la République requiert 18 mois d’emprisonnement, dont 12 mois assortis de sursis probatoire. Maître David Mendel, l’avocat de la défense exprime son désaccord avec la peine proposée. « 18 mois parce qu’il s’est énervé et avait peur pour l’avenir de ses chiens, ça fait beaucoup », affirme-t-il.

Après avoir délibéré, le tribunal correctionnel de Montpellier prononce la relaxe sur les faits de violences. L’individu est cependant reconnu coupable des outrages et de la rébellion. De ce fait, il est condamné à 12 mois d’emprisonnement assortis du sursis probatoire avec les obligations de soins, d’établir sa résidence et d’indemniser les parties civiles.

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