À Montpellier, alors que le conseil municipal est en cours ce jeudi matin, des membres du collectif des 4 Boulevards ont manifesté sur le parvis, déguisés en loutres. Une manière ironique de répondre à l’un des points à l’ordre du jour : « la création d’un havre de paix pour les loutres ». Eux aussi réclament un « havre de paix » dans leur quartier, soumis, selon eux, à des nuisances constantes. Le collectif dénonce l’absence de réponses concrètes de la part des élus locaux, en particulier de Michaël Delafosse et Julie Frêche, sur la situation du sud de la gare Saint-Roch.
Des loutres devant la la mairie de Montpellier juste avant le conseil municipal, vraiment ?
Le collectif souligne que plus de 15 000 véhicules et 900 bus circulent chaque jour sur l’axe des 4 Boulevards. Les habitants pointent une pollution sonore et atmosphérique permanente. Ils estiment être « oubliés » dans le Plan Local d’Urbanisme 2021-2032 de la Métropole. Leur secteur, affirment-ils, n’apparaît dans aucun des grands projets de réaménagement ou de réduction de la circulation.
Un plan de mobilité jugé obsolète
Le collectif reproche à la métropole de s’appuyer sur des données de circulation datant de 2018 à 2020. Or, les transformations majeures intervenues depuis 2022 ne sont pas prises en compte : fermeture de l’avenue Albert Dubout, mise en double sens des 4 Boulevards, rupture de continuité du boulevard de Strasbourg et de la rue Fabrèges. Pour les riverains, le diagnostic est donc dépassé et inadapté aux réalités actuelles.
« Nous n’existons pas », dénonce le collectif
« Nous sommes complètement invisibles dans ce plan de mobilité, nous n’existons pas », déplore Alain Makinson, président du collectif des riverains des 4 Boulevards. Il dénonce une « urbanisation à deux vitesses », où certains quartiers sont modernisés pendant que d’autres sont négligés, malgré l’évolution rapide de leur environnement. Cette action symbolique devant la mairie de Montpellier, avant le conseil municipal montre bien la détermination du collectif de 4 boulevards.