InfOccitanie : Quel est votre nouveau rôle au sein du parti Horizons (majorité présidentielle) ?
Salim Jawhari : J’ai eu l’honneur d’être promu responsable, pour le parti Horizons, de la Métropole de Montpellier, soit la capitale métropolitaine et les 30 communes autour. Je devrai ainsi préparer les prochaines élections municipales et législatives sur le territoire métropolitain. Un territoire qui représente près de la moitié de la population du département. Avec Jean-François Audrin, notre responsable départemental, nous avons cette lourde tâche de rassembler autour d’un bloc central, des coalitions capables de gouverner.
InfOccitanie : Qui pourrait constituer ce « bloc républicain et démocrate central » en 2026, dont vous faites la promotion ?
Salim Jawhari : J’aspire à rassembler un éventail large, partant de la société civile, avec nos partenaires Renaissance, Modem, Les Républicains, les sociaux-démocrates, et toutes celles et ceux qui veulent œuvrer autour de valeurs républicaines, humanistes et progressistes. Nous souhaitons fédérer ceux qui ont pour objectif d’améliorer le quotidien de nos concitoyens, loin du populisme et du dogmatisme.
InfOccitanie : Au regard du bilan de la majorité présidentielle dans les urnes lors des derniers suffrages, pensez-vous qu’elle soit en odeur de sainteté à Montpellier ?
Salim Jawhari : Nous avons la chance d’avoir une Montpelliéraine actuellement ministre en exercice, madame Patricia Miralles. Il se trouve qu’elle est aussi membre du plus grand groupe d’opposition à la ville, que je préside l’Alliance républicaine et démocrate pour Montpellier. Par son travail d’élue locale et son engagement au service de la nation, il serait légitime qu’elle puisse défendre le bilan de la majorité gouvernementale. La situation internationale nous impose une unité face aux dangers géopolitiques qui se dessinent.
InfOccitanie : Vous semblez être très proche de Mohed Altrad, candidat en 2020 à Montpellier et président du MHR (notre interview). Quel rôle jouez-vous auprès de lui ?
Salim Jawhari : Nous avons des liens forts d’amitiés et de respect mutuel. Pour ma part, j’ai une admiration pour cet homme humble, philanthrope et qui dénote avec la caricature qui résume son œuvre à un qualificatif, celui de « milliardaire », alors qu’il est plutôt un bâtisseur !
InfOccitanie : Une rencontre a eu lieu entre Mohed Altrad et Isabelle Perrein, seule candidate déclarée à Montpellier, qu’en est-il ?
Salim Jawhari : Il est normal que les candidats déclarés rencontrent le président du club de rugby de la ville de Montpellier. Monsieur Altrad est aussi la personnalité économique la plus importante de notre territoire et une des personnalités économiques les plus influentes dans le monde. Son groupe est considéré par la France comme stratégique pour notre nation. De plus, il a clairement exprimé qu’il jouerait un rôle dans cette prochaine élection. Je suppose donc qu’il a été question des municipales…
InfOccitanie : Vous êtes très actif dans le milieu politique montpelliérain, de par votre casquette de président de la commission des finances de la Ville notamment. Lorgnez-vous sur un statut de tête de liste à Montpellier ?
Salim Jawhari : Ma personne a peu d’importance, les enjeux qui attendent notre ville sont au-dessus des aspirations personnelles de chacun. La seule certitude, c’est que je prendrai toute ma part dans cette future élection. Ma connaissance des dossiers de la Ville et de la Métropole, mon travail sur le terrain auprès de nos concitoyens, nos commerçants et artisans, mon implication dans la vie associative et dans la vie politique m’imposent de ne pas laisser notre ville se laisser mourir par manque d’ambition.
InfOccitanie : En 2020, Mohed Altrad s’alliait à Rémi Gaillard dans l’entre-deux-tours. Pour changer d’exécutif en 2025, le même schéma devrait-il se dérouler ?
Salim Jawhari : Rémi Gaillard est une figure de notre ville. Par son travail humoristique, il a fait connaître Montpellier dans le monde entier. C’est aussi un citoyen engagé pour la cause animale. Quand certains politiques se servent de cette noble cause en déroulant leur plan de communication, lui, il sert les animaux. En 2020, il a démontré qu’il était aussi un citoyen engagé dans le combat politique. Nous partageons un objectif commun, celui de changer les choses dans notre ville… Mais nous n’avons pas la même méthode.