À quatre reprises désormais, les 7 janvier 2024, 2 avril 2024, 25 novembre 2024 ainsi que le 23 juillet 2025, l’ancien maire/président de Montpellier, Philippe Saurel, élu d’opposition (Montpellier citoyens), a alerté sur le déséquilibre financier « inquiétant des deux collectivités ».

Un nouveau courrier envoyé au préfet

Dans un énième courrier adressé au préfet en date du 22 septembre 2025, copié notamment au Président de la République, au Préfet de la Région Occitanie et au premier président de la Cour des comptes, Philippe Saurel alerte une fois de plus sur les finances « calamiteuses de la Ville et de la Métropole » et son niveau d’endettement. « L’équipe en place laisse une Métropole surendettée, 1,2 milliards d’euros ainsi qu’un trou béant qui est le financement de la gratuité », alarmait-il en août dernier dans nos colonnes.

La gratuité des transports sur la table

L’élu contextalise d’abord via le spectre de la situation nationale : « La France, pour des raisons multiples, est dans une situation préoccupante. Nous pouvons en faire le constat : les acteurs politiques ont failli dans leur capacité à dire la vérité, à agir et surtout à stopper la spirale de la dépense. La Cour des Comptes, à ce propos, vient d’analyser la gratuité totale des transports (choix politique de l’actuelle majorité) et de la juger mortifère pour les finances et l’avenir de la collectivité.

« D’inauguration en inauguration »

Puis, il en vient rapidement à l’échelon local : « D’inauguration en inauguration, le Président-Maire de la Métropole de Montpellier déploie son plan de dépenses dans une période (période électorale )! où l’argent public est rare, où les citoyens demandent des résultats, non des déficits. Monsieur le Préfet, je constate que le syndrome du « quoi qu’il en coûte » frappe notre Métropole ».

Philippe Saurel rembobine, du temps de son propre mandat : « Dans la période de guerre sanitaire que nous avons connue, et que j’ai dû gérer, notre réaction collective fût la bonne et ne doit pas être remise en cause. Nous avons répondu à des détresses, à des inquiétudes sociales fortes, avec la peur que la situation sanitaire ne devienne incontrôlable. Cependant, nous faisons aujourd’hui face à un Président-Maire qui emploie al même logique du « quoi qu’il en coûte », au point de constater bientôt, dans les prochains mois, une dégradation certaine du service public. »

Les dépenses des « organismes associés » : Altémed, C.C.A.S., MoCo, etc..

Dans son courrier du 25 novembre 2024, Philippe Saurel demandait au préfet de l’Hérault de lancer un contrôle précis des dépenses de la Ville, de la Métropole et surtout des organismes associés (Altémed, C.C.A.S., MoCo, etc.). « Le « quoi qu’il en coûte » voulu par le Président-Maire que nous constatons va définitivement plonger les finances de notre collectivité et des organismes associés dans l’impasse, et ce malgré les graphiques simplifiés qui nous seront présentés pour justifier leur politique du dépenser plus, toujours plus », présage-t-il. Le même appelle à un sursaut : « En tant qu’ancien maire et président fondateur de la Métropole de Montpellier en tant que citoyen et contribuable je vous alerte encore et vous demande d’agir ».