Nathalie Oziol, députée de l’Hérault (2e circonscription), a pris la parole au sujet de la proposition de résolution pour la libération de Boualem Sansal? en commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale. L’avocat de l’auteur franco-algérien de 80 ans incarcéré à Alger depuis novembre 2024 a annoncé son intention de saisir le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies pour protester contre le caractère « arbitraire » de sa détention.
Dans cette proposition de résolution européenne peut-on lire : « nous exprimons, avec la plus grande fermeté, notre condamnation sans équivoque de l’arrestation et de la détention arbitraires de M. Boualem Sansal, citoyen français, par les autorités algériennes, et exigeons sa libération immédiate et inconditionnelle« .
Une situation « particulièrement alarmante »
Nous lisons également : « La situation de M. Boualem Sansal est, à cet égard, particulièrement alarmante. Écrivain de renommée internationale, ardent défenseur de la liberté d’expression, il a consacré sa vie à promouvoir un dialogue critique et constructif avec l’Algérie. Profondément attaché à son pays natal, il n’a jamais renié les liens qui l’unissent à sa terre d’origine. […] Son arrestation le 16 novembre 2024, fondée sur des accusations sans fondements tangibles, et sa détention dans des conditions inacceptables au regard des normes internationales constituent une violation flagrante de ses droits ».
« L’escalade politique et médiatique contre l’Algérie met en péril à la fois la libération de Boualem Sansal et les relations de la France avec l’Algérie »
Nathalie Oziol « dénonce la tentative d’instrumentalisation de Boualem Sansal par le gouvernement, ses soutiens et l’extrême-droite ». La députée LFI rappelle « que l’escalade politique et médiatique contre l’Algérie met en péril à la fois la libération de Boualem Sansal et les relations de la France avec l’Algérie ». La parlementaire dénonce « la campagne de surenchère contre l’Algérie et les ressortissants algériens menée par le ministre Retailleau, dans laquelle s’engouffrent les élus d’extrême-droite à l’Assemblée comme en-dehors, par exemple le maire de Béziers« .
Les députés Insoumis, écologistes et socialistes se sont abstenus au moment du vote, selon plusieurs sources parlementaires, à l’inverse de ceux du bloc central, de droite et du RN. La proposition a été rapportée par la députée Renaissance Constance Le Grip. L’intervention de Nathalie Oziol en vidéo ci-après :