Le Préfet de l’Hérault a de nouveau interdit des rassemblements en soutien à la Palestine devant avoir lieu à Montpellier. Cette fois-ci, ce sont deux manifestations, prévues initialement ce samedi 28 octobre, que François-Xavier Lauch décide d’interdire.
Ainsi, dans un contexte international sous tension, lié au conflit israélo-palestinien, dans une période de vigilance renforcée sur le territoire français, après le rehaussement du plan Vigipirate au niveau « urgence attentat » et afin de prévenir des risques de troubles à l’ordre public, la Préfecture de l’Hérault interdit les deux rassemblements suivants :
- la manifestation déclarée « pour la protection du peuple palestinien, la levée immédiate du blocus de Gaza, l’arrêt immédiat des bombardements contre les populations civiles, la fin de l’occupation de la Palestine par Israël » prévue le samedi 28 octobre 2023 à Montpellier sur la Comédie entre 15h et 18h ;
- le rassemblement non déclaré en soutien à la cause palestinienne, relayé sur les réseaux sociaux par le collectif BDS 34, prévu le samedi 28 octobre 2023 à Montpellier devant la salle Pagezy à 20h30.
Plusieurs incidents graves lors du dernier rassemblement
Une manifestation pro-palestinienne s’est tenue le 21 octobre dernier à Montpellier, malgré une interdiction préfectorale. Durant celle-ci, de nombreux incidents condamnables, listés par le Préfet, ont fait dégénérer le rassemblement :
- menaces proférées publiquement contre une représentante de la communauté juive ;
- critiques à l’encontre du dialogue œcuménique organisé par les mosquées progressistes ;
- caractère séparatiste des discours tenus ;
- slogans portant atteinte au Président de la République ;
- non-respect de la déclaration de manifestation (appel à dispersion non entendu, rassemblement statique évoluant en déambulation dans l’Ecusson…).
Enfin , le préfet de l’Hérault tient à rappeler que « toute infraction au présent arrêté sera constatée et réprimée conformément à l’article R. 644-4 du code pénal qui institue une contravention de quatrième classe à l’encontre des participants, et à l’article 431-9 du code pénal qui institue un délit puni de 6 mois d’emprisonnement et de 7500 euros d’amende à l’encontre des organisateurs ».